Le nombre des réfugiés a atteint 9.120 au 31 août 2024, selon les derniers chiffres du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) au Maroc. Les villes de Rabat, Casablanca et Oujda continuent de regrouper la majorité d’entre eux. Les détails.
Le Maroc a accueilli un total de 17.791 réfugiés et demandeurs d’asile à fin août 2024, selon les dernières statistiques du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) au Maroc. Leur nombre a très légèrement augmenté par comparaison au mois de juillet où ils étaient 17.654. Ainsi, au 31 août 2024, le nombre des réfugiés a atteint 9.120. Les réfugiés syriens sont toujours en tête avec un total de 5.475. Concernant les autres nationalités, la République Centrafricaine arrive à la seconde place avec 1.151 réfugiés. Viennent ensuite le Yémen avec 565 réfugiés, le Soudan (377), le Soudan du Sud (261), la Côte d’Ivoire (240), la Guinée (139), la République démocratique du Congo (128), la Palestine (122), le Cameroun (98), le Sénégal (88), le mali (72), le Nigeria (30), le Tchad (9), la République de Gambie (2). Les derniers chiffres du HCR révèlent que les hommes sont toujours plus nombreux que les femmes (5.625 contre 3.495 ). La répartition par âge montre que 64,1% des réfugiés, soit 5.844, sont âgés de 18 à 59 ans. Les enfants âgés de 6 à 12 ans représentent 13,4% de la population des réfugiés, soit 1225. Pour leur part, les jeunes âgés de 13 à 17 ans représentent 8,1%, soit 740, et les réfugiés de 60 ans et plus sont au nombre de 259, soit 2,8% de la population globale des réfugiés. S’agissant de leur niveau d’éducation, 23% n’ont aucun niveau scolaire, 34% ont le niveau primaire, 24% ont le niveau du secondaire, 16% ont un niveau d’étude universitaire. Concernant leur ancienne occupation dans leurs pays d’origine, le HCR précise que 28,8 % étaient sans emploi, 26,3% travaillaient dans le secteur tertiaire (services, profession libérale). Signalons que 10% étaient des étudiants et 7,6% travaillaient dans le secteur primaire. Seulement 1,9% étaient employés dans le secteur secondaire.
Plus de 3.000 réfugiés dans 3 villes
Les villes de Rabat, Casablanca et Oujda continuent de regrouper la majorité des réfugiés avec respectivement 1.267, 960 et 944 réfugiés, soit un total de 3.171 réfugiés. Viennent ensuite les villes de Marrakech avec 557 réfugiés, Kenitra (464), Fès (455), Meknès (433), Salé (411). Le reste, soit 3.629, est réparti dans d’autres villes. Par ailleurs, 25,6% des réfugiés enregistrés auprès du HCR au Maroc, soit 2.335, ont des besoins spécifiques. Parmi eux, on relève 648 enfants dans des situations à risque, 424 avec une condition médicale sérieuse, 172 femmes dans des situations à risque, 64 enfants non accompagnés, 69 réfugiés victimes de torture, 52 personnes âgées à risque.
Plus de 8.600 demandeurs d’asile
Les demandeurs d’asile se sont chiffrés à 8.671 à fin août 2024. Ils viennent majoritairement de Guinée avec 2.317 demandeurs, suivis du Sénégal (1910), la Côte d’Ivoire (1220), le Mali (651), le Soudan (530), le Cameroun (454), le Nigeria (404), la République démocratique du Congo (214), la République de Gambie (124), le Tchad (111), la République Centrafricaine (42), le Soudan du Sud (15), la Palestine (9), le Yémen (3) et la Syrie (6). Signalons qu’au niveau mondial, les déplacements forcés ont atteint des niveaux historiques l’année dernière et cette année dans le monde, selon le dernier rapport sur les tendances mondiales du HCR. La tendance à la hausse des déplacements forcés, avec 120 millions de personnes déracinées en mai 2024, est la douzième augmentation annuelle consécutive. Le HCR fait remarquer que l’augmentation la plus importante du nombre de personnes déplacées concerne des personnes fuyant les conflits et qui restent dans leur propre pays, soit 68,3 millions de personnes selon l’Observatoire des déplacements internes, ce qui représente une augmentation de près de 50% en cinq ans. Le nombre de réfugiés, et d’autres personnes ayant besoin d’une protection internationale, est passé à 43,4 millions en prenant en compte des personnes relevant des mandats du HCR et de l’UNRWA.