Cette nouvelle distinction a constitué pour le réalisateur marocain un honneur et une fierté, mais également un encouragement pour la suite de sa carrière.
Le vingt-quatrième Festival national du film (FNF) de Tanger s’est clôturé, samedi 26 octobre, par la remise des prix aux heureux gagnants pour les trois catégories de films en compétition. Présidé par le réalisateur et scénariste Mohamed Mouftakir, les membres du jury ont dévoilé lors de cette soirée le palmarès 2024 dans la catégorie du long-métrage de fiction. Ainsi, ils ont remis le Grand prix à Kamal Lazraq pour son film «Les Meutes». Après que celui-ci a fait bonne impression lors de grands événements cinématographiques internationaux, «ce grand prix décerné par le jury sous la présidence du grand réalisateur Mohamed Mouftakir est un honneur et une fierté pour nous», a dit Kamal Lazraq à l’issue de cette cérémonie de clôture, tout en faisant part que ce prix constitue également un encouragement pour la suite de sa carrière.
D’une durée de 94 minutes, l’histoire de ce film se déroule dans les faubourgs populaires de Casablanca. Ce long-métrage montre comment Hassan et son jeune fils Issam, interprétés respectivement par les deux artistes marocains Abdellatif Masstouri et Ayoub Elaïd, essaient de gagner leur vie en enchaînant les petits trafics pour la pègre locale. Ils sont chargés un soir de kidnapper un homme. C’est ainsi que commence alors pour eux une longue nuit à travers les bas-fonds de la ville,…
Parmi les films figurant au palmarès du long-métrage de cette vingt-quatrième édition, «Journal intime» de Mohamed Chrif Tribak a remporté le prix de la réalisation. Celui de la production a été remis à Kamal Kamal pour son long-métrage «Que d’amour». Grâce à son film «Déserts», le réalisateur Faouzi Bensaïdi a réussi à remporter le prix spécial du jury. Celui du scénario a été décerné à Jihane El Bahhar pour son long-métrage «Triple A». Tandis que le prix du premier rôle masculin a été remis à Khalil Oubaka dans ce même long métrage. Celui de l’interprétation féminine est revenu à Meryem Bouazzaoui dans «Le silence des violons» de Saâd Chraïbi.
En ce qui concerne la compétition de court- métrage de fiction, le Grand prix a été décerné à «Rachid» de sa réalisatrice Rachida El Garani. Coécrit par Eddy Martens et Sven Liegeois, le scénario de ce film de 18 minutes raconte l’histoire de Rachid (21 ans) qui voulait postuler pour un poste de plongeur dans un restaurant. Un travail qui lui semblait au début accessible à tous, mais il sera vite surpris de voir que sa candidature est rejetée.
Tandis qu’Asmae El Moudir s’est vue attribuer le Grand prix pour son long-métrage documentaire «La mère de tous les mensonges». La cinéaste marocaine s’interroge dans ce documentaire sur la raison pour laquelle elle n’a qu’une seule photo de son enfance, où la fille n’est même pas elle.
«TRIPLE A», le film le plus primé de la 24ème édition
Triomphe La 24e édition du Festival national du film de Tanger s’est achevée avec le triomphe de «Triple A», réalisé par Jihane El Bahhar. Ce film a su capter l’attention du public et remporter des prix prestigieux, s’affirmant ainsi comme l’un des films marocains les plus marquants de l’année. «Triple A» a reçu plusieurs distinctions notables, renforçant ainsi sa position parmi les films phares du festival. L’actrice Majdouline Idrissi a remporté le Prix du deuxième meilleur rôle féminin grâce à une interprétation puissante et émotive d’un personnage complexe, incarné avec une maîtrise remarquable. De son côté, Khalil Oubaqqa a décroché le Prix du meilleur rôle masculin, offrant une prestation poignante qui a su capter les dimensions humaines profondes de son personnage, ajoutant ainsi une grande crédibilité et un impact significatif au film. La réalisatrice Jihane El Bahhar a également remporté le Prix du meilleur scénario, aux côtés de Nadia Kamali, grâce à sa capacité à livrer un scénario cinématographique mêlant drame profond et expérience humaine. Le film a aussi reçu une mention spéciale de l’Association marocaine des critiques de cinéma, qui a salué sa qualité et l’harmonie de ses éléments artistiques.