Notre collègue nous a quittés à l’âge de 58 ans. Elle était profondément attachée au journal, dont elle était la contrôleuse budgétaire.

Notre collègue Valérie Palleja est décédée dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 février du cancer contre lequel elle luttait depuis de longs mois. Elle avait 58 ans. La nouvelle a plongé notre journal dans la tristesse.
Beaucoup évoquent, sourire aux lèvres, une femme toujours élégamment vêtue et surtout juchée sur de vertigineux talons dont elle ne se séparait jamais même sur le terrain pourtant peu praticable de la Fête de l’Humanité. Valérie était chic et le qualificatif ne vaut pas que pour sa tenue vestimentaire.
« Une fois la glace brisée, on découvrait une femme attentive aux autres et généreuse », témoigne notre collègue Leïla. « Elle avait un caractère bien trempé. Elle savait ce qu’elle voulait, mais elle s’est toujours montrée solidaire de nous », se remémore aussi Delphine. Valérie avait choisi aussi d’exprimer cette solidarité en s’impliquant syndicalement. Trésorière du comité d’entreprise depuis 2010, puis du CSE, elle était chargée de la gestion des activités sociales et culturelles. Elle était aussi membre du Bureau Parisien des Cadres de l’Ufict LC CGT.
« Ses derniers mots ont été un encouragement à poursuivre ce combat »
Valérie nourrissait un attachement indéfectible à l’Humanité. « Ses derniers mots ont été un encouragement à poursuivre ce combat », rapporte son fils Julien. « Elle était fière d’avoir été embauchée à l’Humanité. C’était une étape supplémentaire dans son engagement », se souvient Leïla, qui l’a côtoyée à son arrivée en novembre 1998. Jusqu’alors comptable au Mouvement des jeunes communistes et à son journal l’Avant-Garde, Valérie avait baigné dans l’engagement dès son enfance.
Fille d’un militant communiste, orpheline de mère dès 11 ans, elle avait grandi entourée de sa tante et de son oncle ancien résistant. Elle avait effectué ses premiers pas au PCF à Courtry et à la section de Chelles (Seine-et-Marne), avant de rejoindre celle de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), s’impliquant en particulier dans l’animation du comité de défense de l’Humanité.
Au journal, elle avait fait ses débuts au service du personnel comme technicienne de paie. En janvier 2003, elle était devenue responsable adjointe du service salaire, avant de poursuivre sa carrière à la comptabilité, où elle fut nommée responsable du contrôle budgétaire en octobre 2009. À l’instar de Delphine, ses collègues d’alors témoignent « de son professionnalisme et de sa grande rigueur ». « Elle connaissait la réalité du travail derrière chaque chiffre », explique Catherine, l’une de ses interlocutrices à la Fête de l’Humanité.
La cause du journal, Valérie l’a également défendue dans ce grand rendez-vous populaire et politique, et en particulier au Village du monde. Sensible aux enjeux de l’internationalisme, elle s’occupait des relations avec les différents stands de journaux et de partis communistes ou progressistes du monde entier.
Le directeur de l’Humanité, Fabien Gay, et les membres du directoire ont salué « son engagement et son professionnalisme », en rappelant que « Valérie a beaucoup apporté au journal auquel elle était très attachée ». L’ancien directeur de L’Humanité, Patrick Le Hyaric, a salué dans un message sur son site web la mémoire de Valérie : “L’Humanité perd une experte en humanité, une cadre de haut vol qui aura largement participé à la vie, à l’animation, à la gestion, à la défense et à la poursuite du journal de Jean Jaurès”.
L’Humanité présente ses condoléances à Alain, son époux, à Julien et Manon, ses enfants, à Christine, sa sœur ainsi qu’à tous ses proches.
Les obsèques de Valérie Palleja se dérouleront mercredi 5 mars 2025 à 11 heures 15 au crématorium du Tremblay-en-France, chemin des plâtrières, 93290 Tremblay-en-France.
Le journal des intelligences libres
« C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. »
Tel était « Notre but », comme l’écrivait Jean Jaurès dans le premier éditorial de l’Humanité.
120 ans plus tard, il n’a pas changé.
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