« Deux kiwis par jour éloignent le médecin pour toujours »… Un slogan plutôt accrocheur et plein de promesses pour un petit fruit à l’allure peu ragoûtante. Mais, comme le disent les golfeurs, il faut parfois savoir passer par les hautes herbes pour atteindre le green.

“Kiwi ». Un nom étrange pour un fruit à l’histoire peu banale. Dès le Ier millénaire avant notre ère, des poèmes chinois font mention de l’Actinidia, la famille des lianes sur lesquelles poussent les kiwis. D’abord utilisés comme remède contre la fièvre, les fruits ont mis plusieurs siècles avant d’être cultivés pour le simple plaisir des papilles.
Documenté pour la première fois par les Occidentaux au XVIIIe siècle, il a connu plusieurs noms : pêches de singes ou pêche-soleil en Chine, groseille de Wilson en Angleterre ou même « souris végétale » en France, en raison de sa ressemblance avec le petit rongeur. Le nom le plus utilisé demeura cependant longtemps « groseille de Chine », une appellation difficile à porter dans le « bloc de l’Ouest » pendant la guerre froide.
Soucieuse de ne pas voir son produit phare boudé par les consommateurs anticommunistes, la Nouvelle-Zélande, première exportatrice du fruit au monde, le renomma, après plusieurs tergiversations, kiwi, comme leur oiseau endémique et symbole national. C’est ainsi que depuis les années 1950 le nom kiwi fut progressivement adopté en Occident, effaçant toutes les anciennes appellations régionales pour ne garder qu’un seul et unique mot.
Les variétés
S’il est possible de se délecter de délicieux kiwis tout au long de l’année, l’idéal est d’attendre la saison du kiwi français, de novembre à mai. Allégés d’un mois de voyage en bateau frigorifique, ils recèlent alors une fraîcheur et un goût forcément plus prononcés que leurs homologues néo-zélandais.
La variété hayward est la plus célèbre dans le petit monde de la culture du kiwi, mais de nombreuses variantes commencent à voir le jour. En France, les kiwis montcap et belle de Chine brillent par exemple par leurs qualités gustatives exceptionnelles. Les kiwis jaunes, comme la variété italienne soreli, sont également de plus en plus appréciés pour leur teneur encore plus importante en sucre. Il existe même de minikiwis à la peau lisse et à la texture surprenante, à manger en une bouchée à la manière des tomates cerises.
Afin de bien choisir son fruit, il faut simplement veiller à ce qu’il ne soit pas trop mou au toucher. S’il est préférable de les consommer rapidement, il est possible de les garder au frais jusqu’à quinze jours dans le bac à légumes d’un réfrigérateur. Une bonne technique pour une utilisation quotidienne, comme le recommandent certains nutritionnistes. Car il est vrai que le kiwi contient la moitié des besoins journaliers en vitamine C, et en prendre deux chaque matin constitue donc une bonne base pour une alimentation saine et un système immunitaire en pleine forme.
Toujours efficace en dessert, sur des tartes ou dans des salades de fruits, le kiwi se décline aussi en salé, particulièrement dans les sauces. Idéal dans un ceviche ou en sauce vierge, il apporte la douceur nécessaire à de nombreux plats sucrés-salés estivaux. Un aliment inattendu qui, en plus de contenir tous ces bienfaits, réveille toutes les recettes dans lesquelles il se trouve.

Dos de cabillaud et sauce rafraîchissante au kiwi
Difficulté : facile. Temps de préparation : 20 min. Ingrédients pour 4 personnes : 800 g de dos de cabillaud, 2 kiwis, 400 g de riz basmati, 2 citrons verts, 1/2 botte de ciboulette, 1 botte de persil, 15 cl d’huile d’olive, Sel et poivre
- Préchauffer le four à 180 °C et mettre une casserole d’eau salée à chauffer.
- Dans un plat adapté, disposer les 4 filets de cabillaud et les arroser d’un petit filet d’huile d’olive. Saler et poivrer puis enfourner pendant 15 min.
- Plonger le riz dans l’eau bouillante pendant une dizaine de minutes.
- Éplucher les kiwis et les découper en petits morceaux. Hacher finement la ciboulette et le persil.
- Dans un saladier, mélanger les kiwis et les herbes.
- Ajouter 15 cl d’huile d’olive et le jus des deux citrons verts.
- Ajouter ensuite le zeste d’un demi-citron vert, du sel et du poivre.
- Une fois le poisson et le riz cuits, dresser le tout avec la sauce. Servir directement.
Avant de partir, une dernière chose…
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