Arrestation de Mohamed Amra : après son interpellation à Bucarest, un vaste coup de filet en France et en Espagne
Le narcotrafiquant arrêté samedi en Roumanie a bénéficié de l’aide de plusieurs complices lors de sa libération ultraviolente en mai dernier, dans l’attaque du fourgon où il était transporté en tant que prisonnier.
Passer la publicité Passer la publicitéAprès la capture de Mohamed Amra en Roumanie après neuf mois de cavale, plusieurs de ses acolytes ont également été interpellés samedi soir et ce dimanche, en Espagne pour l’un, en France pour les autres, selon les informations du Figaro. Au total, dix personnes de l’entourage d’Amra ont été arrêtées lors de ce vaste de coup de filet, détaille la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), dans un communiqué publié à la mi-journée.
Ces personnes «sont suspectées d’avoir participé à la préparation, à l’exécution de l’évasion mais également d’avoir favorisé la dissimulation du fugitif», précise la procureure Laure Beccuau. Leurs gardes à vue sont toujours en cours ce dimanche. D’après nos informations, plusieurs d’entre elles se déroulent dans des commissariats du secteur de Rouen. Non loin, donc, du péage d’Incarville où s’était évadé Amra, lors d’un braquage ultrasophistiqué, le 14 mai 2024.
Ce jour-là, deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés lors de l’attaque ultraviolente de leur fourgon au péage d’Incarville (Eure) pour libérer Amra, narcotrafiquant de 30 ans soupçonné d’avoir commandité des meurtres alors qu’il était en détention. Au moment de son évasion, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule pour être amené, sous escorte, chez un juge afin d’y être interrogé.
Cette attaque commando à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut avait jeté une lumière crue sur le degré de violence atteint par une nouvelle génération de trafiquants de drogue. Mohamed Amra avait bénéficié de solides appuis dans cette opération.
Complices recherchés par 300 enquêteurs
La scène avait de plus été filmée par une caméra de surveillance du péage d’Incarville: on y voit plusieurs hommes, cagoulés et vêtus de noir, tirer sans sommation apparente sur les surveillants de prison, pour libérer Mohamed Amra qui, à la tête d’un réseau, est soupçonné d’avoir commandité des meurtres en lien avec des trafics de stupéfiants.
Le fugitif et ses complices étaient recherchés en France par plus de trois cents enquêteurs. La traque s’était aussi organisée dans toute l’Europe, sur mandat d’arrêt européen, mais aussi au-delà des frontières européennes, avec une «notice rouge» émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser le détenu évadé.
Une information judiciaire, menée par la Junalco et confiée à la police judiciaire, avait été ouverte notamment pour meurtres, tentatives de meurtre et évasion, le tout en bande organisée.
ROCLA
le
Le gouvernement abuse de la comm au sujet d'une arrestation (d'un évadé qui plus est !) tout à fait banale mais est incapable d'agir contre l'Algérie ni d'expulser les OQTF !
Lanefdesfous
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Eh ben ça va donner à la cantine de la prison
Lasko
le
Ce qui joue en faveur des mis en examen, c'est le fait qu'étant cagoulés au moment des faits, on ne saura dire qui était Pierre ou qui était Jean. Et notre Justice n'a pas l'habitude de faire un prix de groupe en condamnant Jean-Pierre.