Si les principaux donneurs d’ordre ne peuvent être entendus dans un procès comme celui de l’avion présidentiel et des équipements militaires, on se perd en conjectures.
Il semble que, dans la haute sphère de l’Etat, le président de la République peut donner des ordres verbaux à exécuter, avec diligence, tant pour les besoins de l’Etat, ou pour des questions de défense.
C’est ce qui se serait passé dans l’achat de l’avion présidentiel et même, dans une certaine mesure, dans le contrat d’acquisition des équipements militaires, présumés entachés de… « Surfacturations » ou de malversations.
En effet, même s’il est difficile de commenter une affaire pendante devant la justice, surtout si elle touche de hauts responsables de l’Etat, il est loisible de reconnaître la délicatesse de la tâche des juges de ces deux « dossiers ».
En particulier comme il s’agit d’une affaire qui est le fait d’un régime défunt, celui de l’ancien président, feu Ibrahim Boubacar Kéita. Toutes les supputations se feront jour. Et d’aucuns n’hésiteront pas à parler, à tort ou à raison, d’un procès politique. Mais la vérité est qu’il est compliqué de trancher de telles affaires si des acteurs de premiers plans comme IBK (décédé), et ses Premiers ministres Oumar Tatam Ly, Soumeylou Boubèye Maïga (décédé) et même Moussa Mara. Car, certains accusés ne se font pas prier pour pointer un doigt accusateur sur ces personnalités de premier plan, lors de la passation de ces de ces contrats. La question se pose dès lors de savoir comment vont se dénouer ces affaires en l’absence de ces ordonnateurs présumés. Le droit pourra-t-il être équitablement dit ? Trop tôt pour l’affirmer, même si les juges sont bien déterminés dans ce sens. L’on est alors tenté de dire ici aussi la maxime selon laquelle « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ».
Boubou SIDIBE/maliweb.net