Aïd Al-Adha : Les prix du poulet grimpent en flèche

À l’approche de l’Aïd al-Adha, les prix du poulet ont enregistré une hausse de 4 dirhams le kilo sur les marchés marocains. Cette flambée s’explique par une demande accrue, accentuée cette année par l’absence du sacrifice rituel. Dans les ruelles animées des souks marocains, le poulet vole presque la vedette au mouton. À quelques jours de l’Aïd Al-Adha, les étals des marchés témoignent d’un phénomène peu habituel, le poulet s'impose comme le choix de substitution dans de nombreux foyers. Face à une envolée des prix du mouton, accentuée cette année par l'absence du sacrifice rituel traditionnel, la demande en volaille explose, provoquant une forte hausse de la demande et, par ricochet, une augmentation des prix pouvant atteindre 4 dirhams par kilo. Mohammed, vendeur de poulet dans le quartier Takaddoum à Rabat, confirme cette tendance. « Le prix du poulet a grimpé de 4 dirhams le kilo, mais les gens achètent quand même. La demande est vraiment très for

Aïd Al-Adha : Les prix du poulet grimpent en flèche
   lopinion.ma
À l’approche de l’Aïd al-Adha, les prix du poulet ont enregistré une hausse de 4 dirhams le kilo sur les marchés marocains. Cette flambée s’explique par une demande accrue, accentuée cette année par l’absence du sacrifice rituel. Dans les ruelles animées des souks marocains, le poulet vole presque la vedette au mouton. À quelques jours de l’Aïd Al-Adha, les étals des marchés témoignent d’un phénomène peu habituel, le poulet s'impose comme le choix de substitution dans de nombreux foyers. Face à une envolée des prix du mouton, accentuée cette année par l'absence du sacrifice rituel traditionnel, la demande en volaille explose, provoquant une forte hausse de la demande et, par ricochet, une augmentation des prix pouvant atteindre 4 dirhams par kilo. Mohammed, vendeur de poulet dans le quartier Takaddoum à Rabat, confirme cette tendance. « Le prix du poulet a grimpé de 4 dirhams le kilo, mais les gens achètent quand même. La demande est vraiment très forte, j’ai été surpris par le nombre de clients ces derniers jours. On dirait une véritable course »,  confie-t-il. À ses côtés, une cliente règle son achat tout en lançant avec un sourire résigné : « Cette année, l’Aïd va être un peu particulier, ce sera poulet au menu… mais l’important, c’est qu’on se régale en famille. Le goût du partage, lui, ne change pas ». Contacté par nos soins, Saïd Janah, secrétaire général de l'Association nationale des producteurs de poulet de chair (ANPC), relativise l’engouement actuel pour la volaille. Selon lui, le recours accru au poulet à l’approche de l’Aïd al-Adha n’a rien d’exceptionnel. « Beaucoup de gens pensent à tort que les vendeurs vont fermer et qu’il n’y aura plus de poulet sur le marché, mais ce n’est pas le cas », affirme-t-il. « Ils restent dans la logique de l’année dernière, mais cette fois, les points de vente resteront ouverts et l’offre est bien présente. Le poulet n’est pas rare ». Il explique que la hausse actuelle des prix n’est pas due à une pénurie, mais bien à une demande exceptionnelle, amplifiée par le climat d'incertitude. "Ce qui pose réellement problème, c’est l’absence de contrôle. Sans surveillance des autorités, certains commerçants en profitent pour jouer sur les prix. Il est temps d’instaurer un cadre légal clair pour encadrer ce marché pendant ces périodes sensibles". Du côté des professionnels, le constat est unanime : la demande a littéralement explosé depuis le début du mois. Saïd Janah cite l’exemple du marché de gros de Casablanca, où les prix sont passés de 14,5 dirhams à près de 17,5 dirhams le kilo. « Une hausse de 3 dirhams en peu de temps, c’est beaucoup. Ce n’est pas normal, mais c’est le résultat direct de cette demande intense », souligne-t-il. Il se veut néanmoins rassurant : « Après la période de l’Aïd, les prix devraient revenir à la normale ».