Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, fait le point à la Chambre des représentants
Transparence : Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a indiqué, lundi à la Chambre des représentants, que 98,4% des demandes de bénéfice des aides sociales directes ont été acceptées durant le mois de juin dernier.
En réponse à une question sur «les problèmes liés à l’aide sociale directe» posée par le groupe Istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, M. Lekjaa a précisé que 1,6% des demandes ont été rejetées pour plusieurs raisons liées aux «dynamiques» que connaissent certaines familles, ainsi qu’à la perception d’aides dans le cadre d’autres programmes relevant du secteur public ou privé.
«La loi garantit aujourd’hui à toute personne ayant reçu une décision de rejet la possibilité d’interagir avec les autorités chargées du Registre social unifié, en fournissant les documents et les justificatifs prouvant ses droits», a-t-il rappelé, ajoutant que garantir la transparence et permettre à tous les ayants droit de bénéficier de cette aide est un travail qui doit être participatif.
Le ministre a fait savoir que le gouvernement envisage de revoir à l’avenir les modalités d’application du seuil d’éligibilité, notant que le déploiement du programme se déroule de manière fluide au profit des catégories éligibles et des personnes déclarant correctement leur situation.
L’aide sociale directe constitue l’un des piliers du projet Royal relatif à la réforme sociale qui est elle-même l’un des fondements de l’Etat social, a relevé M. Lekjaa, précisant que ce programme fait l’objet d’un «suivi permanent».
Recettes fiscales
Par ailleurs, les recettes fiscales ont enregistré, à fin juin 2025, une progression de 25,1 milliards de dirhams (MMDH), soit +16,6% par rapport à la même période un an auparavant, a indiqué, lundi à la Chambre des représentants, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa.
En réponse à une question orale sur «l’évaluation des effets des mesures de la réforme fiscale sur les finances publiques», posée par le groupe Authenticité et Modernité, M. Lekjaa a précisé que les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) ont atteint 13,1 MMDH, tandis que celles de l’impôt sur le revenu (IR) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont affiché des hausses respectives de 6,7% et de 3,1%.
Le ministre a souligné que les retombées de la réforme fiscale s’expliquent par «l’élargissement de l’assiette fiscale et la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales», dans l’objectif de rendre la fiscalité plus équitable et moins contraignante pour tous les citoyens, un chemin qui devrait, selon lui, être suivi de manière progressive.
En outre, M. Lekjaa a fait savoir qu’il est prévu de clore l’année 2025 avec un déficit budgétaire d’environ 3,5% et un taux d’endettement inférieur à 67%, dans l’espoir d’atteindre un déficit de 3% et une dette publique inférieure à 66%, «afin de préserver la soutenabilité et la pérennité des finances publiques, sans hypothéquer l’avenir des générations futures».
Dans ce sens, il a noté que la réforme fiscale, considérée comme l’une des plus importantes entreprises dans le domaine des finances publiques au cours des dernières décennies, a permis, jusqu’à fin 2024, d’augmenter les recettes fiscales de 102 MMDH pour dégager les marges nécessaires au financement des réformes sociales, des hausses salariales et d’autres réformes à caractère social.
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