Après les inondations où presque toutes les localités ont été touchées, cumulées à la cherté de la vie, le tout, sous le règne de l’insécurité, des militaires, précédemment Colonels, ont été promus, à titre exceptionnel, au grade de Généraux. Beaucoup de Maliens n’ont pas caché leur désappointement face à cette nomination. Pour eux, le temps est mal choisi pour s’autoproclamer au sommet de la hiérarchie militaire. Mais rendons à César ce qui appartient à César.
En attendant, Assimi et les siens ont l’impérieuse nécessité de se pencher sur les élections dont la date reste à fixer.
Aujourd’hui, le panier de la ménagère est vide. Les coupures intempestives d’électricité ont rendu la vie en famille impossible. Les Maliens vivent l’enfer. L’indice de vie des entreprises est réduite au néant. Le compteur est au rouge au niveau du trésor. Les banques ont atteint leur plafond d’endettement. Malgré tout, la résilience des Maliens porte les militaires vers le souverainisme.
L’État d’urgence auquel le Mali est assujetti est tributaire de l’élan patriotique, de l’union des cœurs et des esprits. Le Mali est héritier des grands empires coloniaux ayant opposé aux colonisateurs les batailles les plus farouches.
Assimi a l’obligation d’attirer les investisseurs sur notre pays pour booster l’économie devenue exsangue à un moment où le tissu social est fissuré. Nonobstant les difficultés et les crises à répétition, le sentiment national est resté fort chez les Maliens. Les militaires bénéficient toujours de l’aura populaire car chaque malien est convaincu que le porteur d’uniforme est l’émanation du peuple. A ce titre, le président de la Transition doit tirer son épingle du jeu afin d’éviter que notre pays s’apparente à une jungle où le plus fort dicte sa loi aux autres. Vu sous cet angle, l’espoir est permis. Assimi et les siens n’ont plus droit à l’erreur.
Issiaka SIDIBÉ