L’ex-président sénégalais, qui réside au Maroc depuis son départ du pouvoir, a été impliqué dimanche dans une vive altercation avec une compatriote sénégalaise à l’aéroport de Casablanca.
Les premiers témoignages sur les réseaux sociaux et dans certains médias rapportent des échanges houleux entre l’épouse de l’ancien chef d’Etat sénégalais et une compatriote, dimanche à l’aéroport de Casablanca, au Maroc. Macky Sall s’y est installé avec son épouse Marième Faye Sall depuis qu’il a quitté le pouvoir le 2 avril dernier.
Après les avoir croisés à la porte de l’avion devant les amener à Paris, en France, la passagère sénégalaise n’a pu s’empêcher de demander à l’ancien chef de l’Etat des explications sur le massacre de jeunes lors des manifestations politiques entre 2021 et 2024, une affaire d’ailleurs amnistiée par le vote d’une loi à l’Assemblée nationale en mars dernier, juste avant la présidentielle qui a vu la victoire d’un candidat de l’opposition, Bassirou Diomaye Faye.
Cependant, l’ex-couple présidentiel a été pris à partie par cette ressortissante sénégalaise, nommée Aïssa Kamara, affirme un communiqué de l’ambassade du Sénégal à Rabat. Une « vive altercation » aurait éclaté dans l’avion avant que Mme Kamara ne soit arrêtée et présentée devant un juge, précise le document sans mentionner les noms de Macky Sall et de son épouse.
« Informée de l’incident, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal a donné des instructions à l’ambassadeur du Sénégal au Maroc et au chargé d’affaires du consulat général du Sénégal à Casablanca, afin d’apporter une assistance juridique à notre compatriote », indiquent les autorités diplomatiques sénégalaises, précisant que la ressortissante a finalement été libérée par la justice marocaine et a pu poursuivre son voyage.
Beaucoup de Sénégalais gardent encore un souvenir amer des dernières années du mandat de Macky Sall (2012-2024), marqué par une violente confrontation entre le pouvoir de l’époque et les militants du parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, aujourd’hui Premier ministre. Empêché de se présenter à la dernière élection présidentielle à cause d’une condamnation pour diffamation contre un ancien ministre de Macky Sall, Sonko a toujours dénoncé ce qu’il qualifie de complots politiques orchestrés par l’ancien régime.
Aujourd’hui, ces deux figures majeures de la scène politique sénégalaise se retrouvent candidats aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain. Peu après la publication provisoire des listes lundi, la coalition soutenant Macky Sall a déposé un recours contre la candidature d’Ousmane Sonko pour ce scrutin, alors que le nouveau pouvoir espère remporter une majorité parlementaire en vue de mettre en œuvre plusieurs projets de loi et, si possible, abroger la loi d’amnistie sur les violences politiques de 2021 à 2024.
ODL/Sf/ac/APA
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