La grève déclenchée le 29 novembre 2024 par les employés de la mine d’or de Fekola S.A, exploitée par la société canadienne B2Gold, s’enlise. Les négociations entre la direction de la mine et le syndicat sont au point mort aggravant les tensions. Le syndicat sollicite la médiation du gouvernement.
A la mine de d’or de Fekola , les relations entre la direction et le comité syndical ne sont pas au beau fixe. Pour cause, le comité syndical qui était à nouveau face à la presse, le jeudi passé, dénonce des injustices subies par les travailleurs. Il proteste contre des pratiques abusives de la direction de la mine qui, selon le syndicat, a suspendu de manière arbitraire 38 travailleurs, livrée des demandes d’explications à plus de 600 employés pour leur participation à la grève. S’y ajoute à la demande d’autorisation de licenciement d’une dizaine d’employés . Le syndicat proteste contre cet état de fait et demande l’annulation des sanctions, notamment les suspensions et les demandes de licenciement.
Pour sa part, la compagnie minière canadienne B2Gold accuse les grévistes d’activités illégales. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la a Société minière estime que la grève est principalement une réponse à l’action menée par B2Gold contre un petit nombre d’employés de Fekola qui se sont précédemment livrés à des activités illégales préjudiciables à la productivité de la mine de Fekola, y compris des actions de «ralentissement » des employés du département de la production et un sit-in illégal au bureau de la direction de Fekola en août 2024. B2Gold souligne qu’elle a exhorté tous les employés de Fekola à éviter de s’impliquer dans ces activités illégales. La mine se défend en indiquant avoir pris, conformément à la loi malienne, aux accords syndicaux actuels de Fekola et au code de conduite des employés de B2Gold, des mesures disciplinaires contre les employés qui ont choisi de s’engager dans ces activités illégales.
B2Gold dit rester prête et disposer à participer aux réunions avec le syndicat des travailleurs de Fekola pour parvenir à une résolution. « La mine continuera à adhérer aux procédures légales, en respectant les droits de tous ses employés, en invitant le syndicat à s’engager dans un dialogue constructif et en fournissant aux autorités toutes les informations demandées », a exprimé la direction de la mine. Le syndicat, de son côté, appelle les ministères de la fonction publique et du dialogue et des mines à jouer un rôle actif dans la médiation. Malgré l’engagement exprimé par les deux côtés, les négociations sont au point mort car le dialogue peine à rétablir entre les belligérants.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net