Bamako : le meeting populaire des partis politiques reporté en raison de risques d’affrontements

Le collectif de partis politiques pour le respect de la Constitution a annoncé, ce jeudi, le report du meeting populaire initialement prévu ce vendredi 9 mai au Monument de l’Indépendance de Bamako. Dans un communiqué, les partis déclarent qu’ils « refusent de livrer leurs militants à la violence préparée par des soutiens à la transition ».

Bamako : le meeting populaire des partis politiques reporté en raison de risques d’affrontements
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« Les partis politiques pro-constitutionnels condamnent les manœuvres graves et irresponsables susceptibles de provoquer des affrontements violents entre Maliens lors de ce rassemblement prévu vendredi », indique le communiqué partagé par plusieurs leaders politiques sur leurs réseaux sociaux. Ils dénoncent notamment les « multiples appels à la violence, menaces et insultes propagés sur les réseaux sociaux par deux membres du Conseil national de transition (CNT) ». Au Mali, le climat politique reste tendu. Ce mercredi 7 mai, un décret du président de la transition a suspendu toutes les activités politiques pour des raisons d’ordre public. Une mesure jugée « anticonstitutionnelle » par les partis politiques, qui affirment s’opposer aux violations de la Constitution ainsi qu’aux mesures liberticides et antidémocratiques. Ils annoncent avoir saisi la justice pour faire annuler cette décision. De nouvelles arrestations Dans leur communiqué, les partis politiques engagés pour la défense de la Constitution ont rendu hommage aux « prisonniers politiques ». Ils ont notamment rappelé l’arrestation et l’incarcération de Mamadou Traoré, président du parti Le Roi, et salué le courage de Mohamed Sangaré, blessé le 3 mai 2025 au Palais de la Culture. Au moment de la diffusion du communiqué, l’arrestation d’Abba Alhassane, secrétaire général du parti CODEM, n’était pas encore confirmée. Cependant, le communiqué rend hommage à El Béchir Thiam, membre du parti Yelema, arrêté quelques heures plus tôt à Kati. Mamadou TOGOLA/maliweb.net