Le 9 décembre 2024, Cereals Canada a organisé son séminaire annuel à Casablanca à l’Institut de Formation aux Métiers de la boulangerie et de la pâtisserie (IFMBP)
L’événement a mis en avant la qualité exceptionnelle de la récolte de blé canadien, tout en abordant des thématiques clés telles que les perspectives du marché et l’évaluation des récoltes. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de longue date avec la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM), renforçant ainsi les liens entre les deux organismes depuis plus de 30 ans.
En 2023, le Maroc s’est positionné comme le troisième plus grand marché du blé dur canadien, avec des importations atteignant 3,57 milliards de dirhams (449 millions de dollars canadiens). Le partenariat avec le Canada repose sur une coopération de plusieurs décennies dans les domaines de la recherche, du commerce et de la formation technique.
M. Moulay Abdelkader Alaoui, président de la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM), a souligné l’importance stratégique de ce lien, précisant : « Le Maroc importe la totalité de ses besoins en blé dur de qualité, soit environ 1 million de quintaux par an, pour produire de la semoule et du couscous largement destinés à l’exportation. »
Mme Isabelle Valois, ambassadrice du Canada au Maroc, a également salué la solidité des relations bilatérales, affirmant : « Le Maroc et le Canada partagent des valeurs et principes communs qui leur permettent de travailler ensemble. »
Pour sa part, M. Alaoui a mis en avant la continuité et la fiabilité de ce partenariat, qui s’étend sur près de 30 ans. Il l’a qualifié de modèle de collaboration entre deux pays partageant une vision commune pour l’innovation et la durabilité. Il a également rappelé que le Maroc est l’un des plus grands importateurs de blé dur canadien dans le bassin méditerranéen, avec un volume estimé à 1 million de quintaux par an.
« Nous sommes les seuls à importer la totalité de nos besoins en blé dur de qualité, utilisé pour produire de la semoule et du couscous, destinés en grande partie à l’exportation », a-t-il précisé. Cette situation reflète non seulement l’importance stratégique des céréales canadiennes, mais également la reconnaissance internationale des produits transformés marocains.
Les défis mondiaux du marché du blé
Entre 2014 et 2024, la production mondiale de blé a enregistré une croissance annuelle moyenne de 1 %, soit une augmentation de 6,4 millions de tonnes par an. Cependant, cette progression reste insuffisante face à une consommation mondiale qui croît plus rapidement, avec une demande accrue de 8,8 millions de tonnes par an, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Lors du séminaire, M. Alaoui, a exprimé son inquiétude face à cette situation. Il a notamment souligné les impacts de la hausse de la demande mondiale sur l’équilibre des marchés et mis en avant le problème du gaspillage tout au long de la chaîne de production et de consommation. « La réduction du gaspillage pourrait être une solution clé », a-t-il plaidé, appelant la FAO à intensifier ses efforts pour sensibiliser les populations.
En réponse, M. Mark Walker, vice-président des marchés et du commerce chez Cereals Canada, a reconnu que le déséquilibre mondial persiste malgré l’entrée de nouveaux acteurs, tels que la Turquie, qui pourraient contribuer à une stabilisation progressive. Il a toutefois noté que les effets de ces nouveaux acteurs ne sont pas encore visibles et qu’une évaluation à plus long terme sera nécessaire pour observer les changements attendus.
Concernant les exportations canadiennes, M. Walker a souligné que le bassin méditerranéen représente 62 % des volumes exportés, avec le Maroc, l’Algérie et l’Italie en tête. Il a particulièrement insisté sur la place prépondérante du Maroc, qui s’affirme comme un importateur majeur de blé dur de haute qualité, surpassant même la France dans ce domaine. « Les relations commerciales avec le Maroc se distinguent par leur constance et leur fiabilité », a-t-il ajouté, les qualifiant d’exemplaires par rapport à d’autres marchés où les achats sont plus volatils.
M. Mark Walker, vice-président des marchés et du commerce chez Cereals Canada
Un partenariat pour l’innovation et la durabilité
Ces échanges mettent en lumière les défis actuels du marché mondial du blé et l’importance de collaborations internationales pour assurer la sécurité alimentaire et la stabilité des approvisionnements.
La rencontre a également mis en avant les multiples dimensions de ce partenariat. Des délégations marocaines se rendent régulièrement au Canada pour des formations, des visites techniques et des échanges commerciaux, renforçant ainsi les liens dans les domaines de la recherche et du commerce. M. Alaoui a également souligné l’importance de la présence des producteurs canadiens lors de cet événement, offrant une opportunité précieuse pour des échanges constructifs entre les opérateurs marocains et canadiens.
« La relation Marocco-canadienne est une réussite qui illustre l’intérêt constant du Canada pour l’industrie céréalière marocaine, en particulier pour le blé dur », a conclu M. Alaoui, avant de remercier les participants pour leur engagement à fructifier cette collaboration de longue date.
Des perspectives prometteuses
Mme Isabelle Valois, ambassadrice du Canada au Maroc
La rencontre annuelle entre le Maroc et le Canada a une nouvelle fois mis en lumière la solidité de leur partenariat, construit autour de valeurs communes et d’objectifs partagés. Dans un contexte de défis mondiaux croissants, cette collaboration exemplaire continue de renforcer les liens bilatéraux tout en ouvrant la voie à des solutions innovantes et durables.
À ce sujet, Mme Valois a souligné : « Le Maroc et le Canada partagent des valeurs communes qui facilitent leur collaboration. Cette rencontre illustre une fois de plus la solidité de nos relations bilatérales et notre engagement à travailler ensemble pour répondre aux défis globaux. »The post Blé canadien : une rencontre annuelle pour renforcer les échanges first appeared on FOOD Magazine.