DNES à Marrakech: Mohamed Nait Youssef
Le cinéma est le miroir du monde et des humains. Il est une fenêtre ouverte sur les cultures et les civilisations par le prisme des images. Le FIFM, qui a eu lieu du 29 novembre au 7 décembre, a permis au public de découvrir des univers et horizons cinématographiques riches en expériences à la fois humaine, sociale et esthétique.
Des œuvres cinématographiques provenant des quatre coins du monde ont la diversité des approches et la singularité des regards et des visions. Que des découvertes. « Bound in Heaven » de la réalisatrice chinoise Huo Xin projeté, jeudi 5 décembre, dans le cadre de la compétition officielle de la 21ème édition du festival international du film de Marrakech, en faisait partie.
«C’est mon premier long-métrage tourné dans plusieurs villes et durant deux saisons: l’hiver et l’été. », a révélé la réalisatrice du film lors de la projection du film. Et d’ajouter :« Je suis très fière de présenter mon film à Marrakech, une ville qui m’a charmée. »
Un film poignant, fort, bien fait, dont la prestation des protagonistes est juste époustouflante. En effet, ce drame romantique de 1h 49min, s’ouvre sur un interrogatoire de l’héroïne du film, dont la trajectoire est difficile, mais pleine d’anticipation, d’aventure.
« C’était de la légitime défense », a-t-elle confié. La jeune femme, victime de violence, essaie de fuir l’enfer conjugal. Par la suite, le hasard a bien fait les choses en rencontrant un jeune livreur alors qu’elle recherchait des billets dans le marché noir pour assister à son groupe de musique préféré.
« Bound in Heaven » est une histoire d’amour douloureuse et passionnelle où deux destinées se sont rencontrées ; une femme brisée par un fiancé et un homme détruit par la maladie. Mais leur attachement, résilience et dépassement des contraintes sociales et psychologiques sont une véritable leçon de vie. Il faut marcher vers la lumière, disait l’héroïne du film. Par ailleurs, un souffle romanesque accompagne l’œuvre romanesque dans ce long périple de Shanghai à Chongqing en passant par Wuhan. Les plans et les photographies sont magnifiques. En filmant le jour et la nuit, la réalisatrice a apporté une touche douce, raffinée et expressive à la nature et de l’architecture. Dans « Bound in Heaven », Huo Xin a révélé son talent sensible de cinéaste douée et exigeante. La preuve ; rien n’est laissé à la considence. Un film beau et profond à savourer !
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