A côté de la diplomatie officielle, d’autres canaux peuvent être efficaces en termes de densification des relations du Maroc, de son rayonnement et de sa visibilité à l’international. Parlementaire, associative et non-gouvernementale, culturelle, sportive, la diplomatie parallèle économique peut elle aussi s’avérer un levier redoutable.
Dans bien des cas, l’économique et le business ont pu ouvrir des voies et des portes que la diplomatie formelle n’aurait pas pu. Le secteur privé y a un rôle central à jouer, notamment par la multiplication des canaux d’échange avec les communautés d’affaires à travers le monde. Grâce aux partenariats d’affaires et joint-ventures qu’il doit normalement générer, s’il fonctionne pleinement, ce canal est censé être le principal apporteur en termes d’investissements directs étrangers avec l’appui des politiques publiques et stratégies sectorielles déjà en place.
La diplomatie économique s’appuie également sur des acteurs majeurs, des opérateurs, aussi bien privés que publics, qui ont le statut de leader non seulement au Maroc mais également sur le plan continental et à l’international. Certes, l’économie marocaine a déjà quelques champions nationaux, dans les métiers de la banque, des télécoms ou du BTP, qui font office de porte-drapeaux de l’expertise nationale en dehors des frontières et surtout sur le continent.
Leader mondial des engrais et phosphates, le Groupe OCP, en plus de sa valeur ajoutée incontestable au sens financier du terme, est le cas par excellence de ce qu’un champion national peut apporter au Maroc sur le plan diplomatique et dont la valeur, bien que non mesurable en dirhams, peut être tout aussi inestimable (lire article en pages 4 à 6).