Cap sur la 22ème campagne pour l’éradication des violences faites aux femmes

La 22ème campagne nationale contre la violence faite aux femmes, lancée le 25 novembre à Rabat sous le thème "Pour un environnement familial sans violence", invite à réconcilier respect et égalité, du 25 novembre au 10 décembre. Les violences à l’égard des femmes, toujours présentes dans les recoins de notre société, sont une plaie qui déchire le tissu social et freine notre progrès collectif. Ce fléau, aussi silencieux qu'insidieux, s’invite dans les foyers et marque des vies de façon irréversible. En réponse à ce défi de taille, la 22ème campagne nationale de lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles a démarré à Rabat le 25 novembre. Lancée par le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), cette campagne s’inscrit dans la mise en œuvre des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI pour améliorer les conditions des femmes dans tous les domaines. S’étendant du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 10 décembre, Journée des droits de l’Homme, elle vise à promouvoir un environnement familial sûr, fondé sur le dialogue, l’éducation, l’égalité et la cohésion au sein des foyers marocains. Intervenant à cette occasion, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahia, a indiqué que son département avait mis en place, dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du programme gouvernemental 2021-2026, une série de politiques et de programmes ambitieux axés sur la femme, l'enfance et la famille. Ces initiatives visent à améliorer le ciblage des actions, à générer un impact concret à court et moyen terme, et à développer des outils de partenariat et de coordination entre les différents secteurs. De son côté, Marielle Sander, représentante de l'UNFPA au Maroc, a souligné que le programme de l'UNFPA vise à renforcer la portée de son partenariat avec le Maroc en s'engageant pleinement à mettre en œuvre les différentes initiatives onusiennes. Elles ont pour objectif de protéger les droits des femmes, de promouvoir l'égalité des chances et d'assurer l'égalité au sein de la famille, tout en favorisant une culture de non-violence. Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a, quant à lui, souligné que son département avait adopté une approche globale pour promouvoir l’égalité des genres, tout en s'attaquant aux nombreux défis auxquels sont confrontées les femmes et les filles. Pour rappel, le HCP a révélé que plus de la moitié des femmes (57%) ont été victimes de violence en 2019. Parmi les formes de violence, la violence économique et celle sexuelle ont connu les plus fortes hausses, passant de 8% à 15% et de 9% à 14% entre 2009 et 2019. Ces chiffres illustrent la vulnérabilité des femmes face à l’exploitation financière et aux agressions sexuelles, ayant des conséquences graves sur leur santé physique et mentale.    La HACA se serre les coudes pour défendre les femmes La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) participe à la campagne onusienne des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles, organisée par ONU Femmes. Dans ce cadre, la HACA a tenu un stand d’information au parc Hassan II de Rabat, le samedi 23 novembre 2024, aux côtés des autres institutions engagées dans la lutte. ​Cette année, la campagne met l’accent sur le 30ème anniversaire de la Déclaration de Beijing de 1995, avec le thème « Vers les 30 ans de la Déclaration et du programme d’Action de Beijing : tous UNiS pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles ! ». Elle se déroule du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme. L’engagement de la HACA se manifeste par l’élaboration de normes par le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle, le traitement des plaintes et des auto-saisines liées aux inégalités de genre, la création d’outils pour suivre l’équité de genre, et la réalisation d’études, notamment sur la représentation des femmes dans les publicités et le traitement médiatique des violences faites aux femmes. Des ateliers ont été également organisés pour restituer ces résultats à des acteurs de la société civile, des droits humains, des femmes responsables dans la sphère publique et des acteurs médiatiques.