Le crash d’un drone malien dans la nuit du 31 mars au 1er avril suscite de nombreuses interrogations. Dans un communiqué daté du 1er avril, l’Armée malienne affirme qu’un aéronef sans pilote appartenant à l’armée malienne s’est écrasé à proximité de Tin-Zawatène, dans la région de Kidal. La hiérarchie militaire, qui ne donne aucune explication sur les raisons du crash, se contente d’annoncer l’ouverture d’une enquête.
Qu’est-ce qui s’est passé à proximité de Tin-Zawatène, dans la région de Kidal, où un drone de l’armée malienne s’est écrasé dans la nuit du 31 mars au 1er avril ? C’est la question que se posent les Maliens sans parvenir à trouver de réponse. La seule certitude est qu’un aéronef sans pilote appartenant aux Forces armées maliennes (FAMa) s’est écrasé dans cette zone située non loin de la frontière algérienne, comme l’a confirmé l’État-major général des Armées dans un communiqué daté du 1er avril.
Selon la hiérarchie militaire, l’appareil était en mission ordinaire de surveillance du territoire dans le cadre des opérations de sécurisation des personnes et des biens et s’est écrasé sur le territoire malien, a précisé le chef d’État-major général des Armées, le général Oumar Diarra, sur les antennes de l’ORTM, la télévision nationale, un jour plus tard. « Les dispositifs et protocoles de sécurité ont permis d’empêcher toute explosion de l’armement embarqué. La chute de l’appareil n’a causé aucun dommage aux personnes ni aux biens au sol », souligne l’État-major dans son communiqué.
Concernant les raisons du crash ou de la destruction, la hiérarchie militaire ne donne aucune explication, préférant attendre les conclusions de l’enquête, qui a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de cet événement, identifier les causes et déterminer les responsabilités éventuelles. « L’opinion sera régulièrement informée des résultats de l’enquête », promet l’État-major général des Armées.
Quelques heures plus tôt, le ministère algérien de la Défense avait annoncé la destruction d’un « drone armé de reconnaissance » dans la même nuit, après que l’appareil ait pénétré « de deux kilomètres » dans l’espace aérien algérien. « Le tir a été effectué par une unité de la Défense aérienne territoriale de la 6e Région militaire », précise le communiqué algérien, qui ne donne cependant aucune précision sur l’origine de l’engin, mais présente l’opération comme un « acte de vigilance et de protection du territoire national ».
Cette information du ministère algérien de la Défense n’a suscité aucune réaction de la part de la hiérarchie militaire malienne. « Toute personne ou organisation qui tenterait de s’opposer à la sécurité et à la stabilité du Mali sera combattue avec fermeté », a tout de même prévenu le Chef d’État-major général des Armées.
Il convient de rappeler que le secteur de Tinza-Watène, où l’Armée malienne mène régulièrement des frappes avec des drones, est une zone qui reste aux mains des groupes armés non étatiques.
Abdrahamane SISSOKO / maliweb.net