MG crée encore des remous avec son MG3 Hybrid +, une citadine possédant un rapport prix/prestation de nouveau imbattable et une technologie hybride à la fois efficace et étonnante.
Ce n’est d’ailleurs pas l’effet donné par son design, qui se veut assez consensuel. La musculature affichée d’une Toyota Yaris ou l’inspiration Stratos de la Lancia Ypsilon ont tout de même un peu plus de gueule. La MG3 a bon gré mal gré une face avant assez travaillée, incarnant les codes stylistiques adoptés par les prochains modèles de la marque. MG a évité la poudre aux yeux en n’optant pas pour des jantes importantes en taille, solution pragmatique et efficace souvent usitée pour améliorer le rendu. Alors qu’elles sont de 15 ou 16 pouces dans ce cas, Stellantis n’hésite pas à monter jusqu’à 17 pouces, tandis que Toyota propose 18 pouces pour sa Yaris GR Sport. Par contre, en matière de gabarit, la MG3 est la plus grande de toutes, avec 17 cm de plus qu’une Yaris et 6 cm qu’une Renault Clio. Bien qu’elle soit derrière la française en termes d’empattement (2,56 m, contre 2,58m). Bien que minimes, ces différences ont une conséquence sur l’habitabilité.
Sans fioritures À bord justement, la MG3 Hybrid+ fait plutôt dans la sobriété, et cela n’évolue pas selon les finitions. En contrepartie cependant, MG inclut dès l’entrée de gamme une dotation technologique généreuse. Les deux écrans numériques sont de série, l’écran central mesure 10,25 pouces mais il est réduit par un épais encadrement. L’interface est affinée en comparaison avec la MG4 et sa réactivité s’est améliorée. La gestion des options de ventilation avec une touche unique puis en tactile est regrettable. Un moindre mal à mettre en opposition avec la caméra de recul, la navigation et la conduite autonome de 2ème niveau. Il faut se contenter d’enjoliveurs sur des roues tôle de 16 pouces et demander la finition supérieure pour avoir accès au démarrage sans clé. À l’arrière, la MG propose une habitabilité plus qu’honorable, qualité qui se fait rare sur le segment, au prix néanmoins d’un léger sacrifice sur le volume du coffre. Un parti pris, donc, qui fait que la MG propose un compromis convenable avec 293 l, à mettre en relief avec les 265 l d’une Suzuki Swift ou les 325 l d’une Peugeot 208. À relever que la banquette est pour l’instant monobloc, mais qu’elle deviendra fractionnable en 60/40 au fil de la production.
Temps de latence dans la relance Calé au millimètre près, le groupe propulseur se compose d’un 4-cylindres 1.5 essence atmosphérique à cycle Atkinson de 102 ch, auquel sont greffés un moteur électrique à aimants permanents de 136 ch et un moteur générateur de 45 kW, le tout relié à une batterie de 1,83 kWh. La partie électrique est bien plus généreuse que chez les concurrentes (80 ch/0,76 kWh pour une Yaris, 49 ch/1,2kWH pour une Clio E-Tech) et autorise des phases de roulage en silence beaucoup plus fréquentes. De 0 à 60 km/h, voire plus selon les circonstances, seul le moteur électrique active les roues. Le thermique aura tendance à s’allumer plus souvent entre 60 et 80 km/h, afin d’alimenter le générateur qui recharge ainsi la batterie et prolonger autant que faire se peut l’autonomie électrique. Lors de fortes accélérations, les deux se cumulent et la MG déploie alors ses 195 ch, une valeur bien supérieure à celles de ses concurrentes. Sur les voies rapides, le thermique peut alimenter directement les roues avant, tout en rechargeant doucement la batterie. En matière de sensation, la MG 3 Hybrid + donne cette impression de rouler en tout électrique à bien des occasions, mais aussi de générer une poussée exponentielle dès que le thermique vient s’ajouter à l’électrique. À l’inverse, lors d’un dépassement par exemple, on ressent une légère incertitude quant à l’arrivée de cette poussée à essence.
Efficace mais sans émotion Concernant la consommation, cette technologie est très convaincante, proposant du 4,5 l/100 km sur un parcours facilitant les phases de roulage silencieuses. Sur les portions incluant l’autoroute, cela passe à 5,4 l /100 km. La MG3 Hybrid + propose, comme beaucoup, des modes de conduite jouant sur la gestion hybride, la fermeté de direction et la réponse à l’accélérateur. Le mode éco est suggéré car il tire profit de façon optimale de la sensibilité et de la réactivité de son moteur électrique. Quant au comportement routier, même si MG aime à dire que ses modèles procurent un certain « fun to drive », la citadine reste un peu aseptisée, avec un train avant bien chargé par toute sa mécanique. La voiture est aussi tout à fait confortable, aidée par ses petites jantes.
Rapport puissance/prix au-dessus de tout Si ce n’est que sa première génération de véhicules à technologie hybride, MG frappe fort en proposant une chaîne de traction efficace. Les modèles de Stellantis, Renault ou Toyota restent devant en matière de design et de comportement routier. Mais surtout la majorité de ses concurrentes associent à leurs plus grosses motorisations hybrides des finitions hautes et onéreuses. La MG3 Hybrid + propose 195 ch dès 19.990 €, tandis que la Toyota Yaris démarre à 30.450 € pour seulement 130 ch, à titre d’exemple. Au Maroc, la MG3 est disponible dans une version thermique (2ème génération) à un prix démarrant à 142.000 dh, en promotion.
Specs
Chiffres Vitesse maxi : 170 km/h Accélération 0 à 100 km/h : 8 sec Consommation moyenne constructeur/à l’essai (l/100 km) : 4,4/5,0 Poids à vide : 1 308 kg Données techniques Puissance fiscale : 5 CV Moteur : 4-cylindres 1.5 + moteur électrique + générateur Cylindrée : 1 490 cm3 Puissance maxi : 195 ch Couple maxi : 128 Nm (thermique) 250 Nm (électrique) Capacité batterie brute (kWh) : 1,83 Transmission : traction, automatique 3 rapports Pneumatiques : 195/55 R 16 Réservoir, en l : 36 Dim Lxlxh, en m : 4,11x1,80x1,50 Empattement, en m : 2,56 Volume du coffre, en l : 293 Garantie : 2 ans, km illimité, 7 ans ou 150 000 km