Les recettes gérées par les collectivités territoriales se sont consolidées de 8,7% captant 19,9% des parts.
Finances locales : Se référant à la TGR, cet excédent est destiné à couvrir les dépenses engagées et devant être payées au cours de l’année prochaine
59,1 milliards de dirhams (MMDH), telle est la valeur des excédents globaux générés à fin 2024. Ils sont destinés à couvrir les engagements visés au titre des dépenses de fonctionnement et d’équipement. Rien qu’au mois de décembre, le surplus est estimé à 10,2 MMDH contre 6,1 MMDH réalisés à la même période de l’année précédente. Cet excédent tient compte d’un solde positif de 2,9 MMDH dégagé par les comptes spéciaux et les budgets annexes. C’est ce que l’on peut relever du récent bulletin mensuel des finances locales de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). «Cet excédent de 10,2 MMDH est destiné à couvrir les dépenses engagées et devant être payées au cours de l’année prochaine», explique dans ce sens la TGR. La situation provisoire des charges et ressources des collectivités territoriales et de leurs groupements arrêtée à fin décembre 2024 laisse apparaître une hausse de 14,8 % des ressources des collectivités locales et de 4,5 % des dépenses ordinaires, dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 25,1 MMDH et un excédent global de 10,2 MMDH.
A fin 2024, les recettes ordinaires des collectivités territoriales ressortent à 53,1 MMDH, en progression de 14,8 % comparé à une année auparavant. Cette progression est portée par la hausse de 13,5% des recettes transférées. Ces dernières représentent 60,7% de la structure globale des ressources des collectivités territoriales. On relève également une progression de 26,4% des recettes générées par l’État. Elles couvrent à elles seules 19,4% de la structure globale. Par ailleurs, les recettes gérées par les collectivités territoriales se sont consolidées de 8,7% captant 19,9% des parts.
Se référant à la TGR, les recettes des communes ont été de 39,2 MMDH, soit 73,9% des recettes globales des collectivités territoriales. «La répartition des recettes par type de collectivité territoriale à fin décembre 2024 permet de relever que les ressources transférées sont inversement proportionnelles aux ressources propres. Ainsi, les ressources transférées constituent 50,3% des recettes des communes contre 88,4% pour les préfectures et provinces et 90,7 % pour les régions », peut-on lire dans ce sens. En analysant la répartition régionale des recettes des collectivités territoriales, on relève une forte concentration au niveau de six régions. Ces dernières génèrent à elles seules 73,3 % des recettes. Casablanca-Settat arrive en tête avec des recettes de l’ordre de 11,47 MMDH, soit 21,6 % des recettes globales des collectivités territoriales. La région de Rabat-Salé-Kénitra arrive en deuxième position avec une part de 13 %, suivie de Marrakech-Safi (11%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,1%), Fès-Meknès (9,4%) et Souss- Massa (8,1%). Il est à souligner que le taux de couverture des dépenses par les recettes ordinaires a été de 115,9% contre 109,5% une année plus tôt. Selon la TGR, 23% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel au moment où 33,7% ont été allouées aux dépenses d’investissement, 27,5 % aux dépenses de matériel et 2,2% aux intérêts de la dette. Rappelons qu’à fin décembre 2024, les dépenses ordinaires des collectivités territoriales ont atteint 28 MMDH, soit une augmentation de 4,5% (+1,2 MMDH).
Ceci s’explique par la hausse de 6,5% des dépenses des autres biens et services (+888 millions de dirhams), de 1,9% des dépenses de personnel (+226 millions de dirhams) et de 8,1% des charges en intérêts de la dette (+86 millions de dirhams). Il est à noter qu’avec 30,6 MMDH, la part des communes dans le total des dépenses de collectivités territoriales ressort à 66,8% à fin décembre. Les dépenses de personnel constituent des parts importantes des budgets aussi bien des communes (35,4%) que des préfectures et provinces (37,1%). Il est à retenir également que les dépenses réalisées par les régions sont constituées à hauteur de 85,5% des dépenses d’investissement, de 8,1% des dépenses de matériel, de 4,3% des charges en intérêts de la dette et de 2,1% des dépenses de personnel.