Au Sénégal, les femmes sont plus touchées par le handicap que les hommes. C’est ce qui ressort des propos de Dr Rokhaya Diakhaté, directrice de la Famille et de la protection des couches vulnérables au ministère de la Famille et des solidarités. Dr Rokhaya Diakhaté prenait part au Comité des femmes de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (Cf/Fsaph), tenu hier à l’hôtel Novotel en partenariat avec Onu-Femmes. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes.
Par Amadou MBODJI – Les femmes sont beaucoup plus touchées par le handicap que les hommes au Sénégal. Dr Rokhaya Diakhaté, directrice de la Famille et de la protection des couches vulnérables au ministère de la Famille et des solidarités, en fait la révélation lors du Comité des femmes de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (Cf/Fsaph), tenu hier en partenariat avec Onu-Femmes, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. «Le Recensement général de la population révèle que les personnes handicapées représentent 7, 3% de la population. Ce taux est en légère hausse par rapport à 2013 où il était de 5, 9%, ce qui signifie que 73 Sénégalais sur 1000 souffrent d’un handicap. La répartition par sexe montre que le handicap est plus présent chez les femmes, soit 7, 76% pour les femmes et 6, 68% pour les hommes.» Les femmes handicapées font face à de multiples difficultés qui freinent souvent leur ascension sociale et leur autonomisation.
«Malgré les multiples contraintes qu’il peut causer à l’individu affecté, il est important de souligner que le handicap ne doit jamais être un frein à la dignité, à l’émancipation et à la réussite. Pourtant, les femmes handicapées font face à une double discrimination, celle liée à leur sexe et celle liée à leurs conditions physiques ou mentales. Elles sont souvent exposées à la vulnérabilité, au chômage et à l’exclusion sociale. Leur accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la participation citoyenne reste limité par des barrières tant physiques que culturelles», soutient-elle.
Il s’agit d’un sérieux problème d’inclusion sociale et économique auquel font face les femmes vivant avec un handicap. On est en face «d’un impératif de justice et de développement», note Mme Diakhaté. «L’inclusion ne doit pas être un simple idéal, mais une réalité concrète portée par les politiques publiques fortes que nous avons et un engagement collectif», ajoute-t-elle.
La directrice de la Famille et de la protection des couches vulnérables au ministère de la Famille et des solidarités cite la loi d’orientation sociale numéro 20-15 du 6 juillet 2010, qui est l’expression d’une volonté politique de «l’Etat du Sénégal d’inscrire le handicap au cœur des politiques publiques».
Dr Rokhaya Diakhaté informe que le gouvernement s’engage à mettre en œuvre une nouvelle vision traduisant l’aspiration des citoyens à un mieux-être, à travers le nouveau référentiel des politiques publiques, l’Agenda national de transformation systémique Sénégal 2050. «Le système de protection sociale inclusif et efficient est donc l’affaire de tous», insiste Dr Rokhaya Diakhaté. Pour elle, c’est la clé pour garantir l’inclusion de filles et femmes handicapées afin de les sortir des difficultés qu’elles rencontrent au quotidien.
ambodji@lequotidien.sn
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