Le grand rattrapage enclenché par le Maroc il y a quelques années déjà dans le domaine des infrastructures a produit une transformation spectaculaire qui se voit au quotidien et à l’œil nu. Mais ce n’est visiblement que le début d’une dynamique qui s’accélère davantage en préparation aux échéances internationales qui attendent le Maroc. Mais dans les quelques années qui viennent, en plus des infrastructures physiques, aéroports, voies ferrées, autoroutes, hôtels, sans oublier les installations sportives, un autre process de rattrapage sera nécessaire, voire inévitable, et il concernera, lui, la partie soft. Un aéroport de dernière génération ou une gare de LGV, par exemple, n’auront de sens que si les prestations qu’ils proposent aux voyageurs sont elles-mêmes d’une nouvelle génération. De la même manière aussi, construire des stades monumentaux serait un investissement incomplet, pour ne pas dire inutile, surtout lourd financièrement, si, en parallèle, il n’y a pas une refonte profonde des process de gestion professionnalisée des événements sportifs ou sans les inscrire dans une réelle politique sportive globale et durable. La même logique est duplicable dans tous les secteurs d’activité. Car, in fine, révolutionner le contenant sans s’occuper du contenu reviendrait à disposer d’un matériel aux allures de dernière génération avec un logiciel du siècle dernier…