Lundi 2 décembre s’est ouverte à Riyad, la capitale saoudienne, la 16e Conférence des parties de la Convention des Nations unies (Cop-16).
Cette conférence, qui se tiendra du 2-13 décembre 2024 à Riyad, a pour thème “Nos terres, notre avenir”, réunira 196 Etats membres pour trouver une solution à ce phénomène mondial qu’est la désertification des sols.
Le constat est amer. 2024 a été l’année la plus chaude sur la terre, forte chaleur, inondations, séismes et sécheresse. Et la biodiversité n’est pas en reste, elle est fortement menacée. La dégradation des sols encore appelée la désertification est causée par l’activité humaine notamment la déforestation mais aussi par les phénomènes météorologiques provoqués par le changement climatique (la sécheresse, les ouragans et les incendies).
Après la Cop-15 sur la biodiversité en Colombie, puis Bakou la Cop-29 sur le changement climatique, les dirigeants mondiaux, les défenseurs du climat et de l’environnement se retrouvent à nouveau en Arabie saoudite pour discuter de la Cop-16 sur la désertification.
Le choix du pays hôte n’est pas anodin. L’Arabie saoudite est la plus grande puissance pétrolière mais aussi un pays désertique. Cette Cop de l’Arabie saoudite vise essentiellement en un premier temps à débloquer des financements pour lutter contre la désertification et la sécheresse. A en croire les statistiques 55 millions de personnes sont directement touchées par la sécheresse.
En termes de financement, l’ONU appelle les investissements urgents dans des solutions fondées sur la nature telle que la reforestation pour cela 300 milliards d’euro par an sont nécessaires pour arriver à ce résultat.
Déjà la Banque africaine de développement entend accompagner cette initiative à hauteur de 6,5 milliards de dollars
En plus du financement, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) estime de son côté qu’il faudrait restaurer 1,5 milliard d’hectares avant la fin de la décennie. L’objectif de la Cop-16 est d’endiguer les terres arides et semi arides.
Les experts devraient trouver des solutions à l’issue de cette Cop pour pallier la désertification qui progresse à grands pas.
Oumou Fofana