Faciliter l’accès au logement aux citoyens, tout en adaptant les plans d’urbanisme aux réalités locales. C’est l’ambition affichée par le 5ème Salon international de l’habitat (Senhabitat) qui, pour ce faire, a été couplé à la toute 1ère édition du Symposium des architectes africains de l’Ordre des architectes du Sénégal. Le coup d’envoi des deux événements réunis en un et calé en mai 2025 a été donné, jeudi à la Sphère Habib Thiam, par le secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au logement, Momath Talla Ndao. «Pour la première fois, Senhabitat et le Symposium de l’Ordre des architectes se tiennent en un seul et même événement. Cette fusion n’est pas anodine. Elle traduit la convergence de nos ambitions, la nécessité d’une synergie accrue entre les acteurs de l’habitat et de l’architecture, et la volonté de donner un élan encore plus fort à nos engagements», a dit M. Ndao, convoquant aussi une volonté de bâtir une réflexion coordonnée pour un urbanisme plus efficace, plus résilient et plus inclusif.
«Le thème central, «Accès au logement : repenser nos villes Am dekuway», résonne comme un engagement solennel à garantir un habitat digne et accessible (…) Il appelle à une métamorphose de nos villes en espaces de vie adaptés aux défis contemporains, en intégrant les principes d’inclusion sociale, de durabilité environnementale et de résilience urbaine», a noté le secrétaire d’Etat, relevant des innovations apportées dans le cadre de la Vision Sénégal 2050 pour faciliter l’accès au logement à toutes les catégories. «Cette fois-ci, nous avons un pilier important par rapport à l’accès au foncier pour permettre l’auto-construction», a-t-il soutenu.
Pour Moussa Tine, Directeur général de la construction et de l’habitat, l’accès au logement est devenu une «urgence nationale» compte tenu «du déficit de 500 mille logements». Il fonde ainsi beaucoup d’espoir sur le Senhabitat 5 couplé au symposium pour des solutions adaptées au contexte local et novatrices. «Cet événement est un grand rendez-vous de l’offre et de la demande. Le facteur clé pour un habitat durable, c’est la rencontre entre l’Etat, les professionnels et le Peuple», a souligné M. Tine, rappelant qu’il est aussi question d’anticiper sur la croissance démographique rapide (25 millions d’habitants au Sénégal d’ici 2036).
En cela, le président de l’Ordre des architectes du Sénégal n’a pas manqué d’y aller de ses alertes. «Nos villes, telles qu’elles sont configurées, posent problème. Dans le long terme, elles seront invivables», a en effet noté Massamba Lamsar Diop. Le président de l’Odas a ainsi annoncé la présence d’architectes, d’urbanistes, d’ingénieurs, d’aménagistes, de paysagistes, d’environnementalistes et d’artistes pour apporter une touche plus vivante et plus locale au Senhabitat qui vit un nouveau tournant depuis son lancement en 2016.
Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant) – abndiaye@lequotidien.sn
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