Crise des études médicales: Les futurs médecins toujours dans l’expectative

Alors que les futurs pharmaciens ont décidé de renoncer au boycott, suite à la signature d’un procès-verbal avec le ministère de l’Enseignement supérieur, les étudiants en médecine peinent toujours à se mettre d’accord sur les modalités de retour, en raison de désaccords persistants avec la tutelle. Détails. Les étudiants en pharmacie de la Commission nationale des étudiants en médecine et en pharmacie (CNEMEP) ont enfin conclu des négociations avec le ministère de l’Enseignement supérieur en signant un procès-verbal dimanche, après l’intervention du Médiateur du Royaume. Cette étape, tant espérée, met fin à une longue période de grèves et de boycott des cours et des examens, qui a perturbé les Facultés de médecine et de pharmacie. Après la signature de cet accord, les pharmaciens se préparent d’ores et déjà à passer les examens dont les dates seront bientôt annoncées, et donc à commencer la nouvelle année universitaire sur de bonnes bases pour en ass

Crise des études médicales: Les futurs médecins toujours dans l’expectative
   lopinion.ma
Alors que les futurs pharmaciens ont décidé de renoncer au boycott, suite à la signature d’un procès-verbal avec le ministère de l’Enseignement supérieur, les étudiants en médecine peinent toujours à se mettre d’accord sur les modalités de retour, en raison de désaccords persistants avec la tutelle. Détails. Les étudiants en pharmacie de la Commission nationale des étudiants en médecine et en pharmacie (CNEMEP) ont enfin conclu des négociations avec le ministère de l’Enseignement supérieur en signant un procès-verbal dimanche, après l’intervention du Médiateur du Royaume. Cette étape, tant espérée, met fin à une longue période de grèves et de boycott des cours et des examens, qui a perturbé les Facultés de médecine et de pharmacie. Après la signature de cet accord, les pharmaciens se préparent d’ores et déjà à passer les examens dont les dates seront bientôt annoncées, et donc à commencer la nouvelle année universitaire sur de bonnes bases pour en assurer le bon déroulement. De l’autre côté, les étudiants en médecine persistent et signent, car à ce qui paraît, l’intervention du Médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou, n’a pas permis de dénouer la crise qui perdure entre le corps étudiant couvrant la filière médecine. Réunis, dimanche, avec l’institution du Médiateur et le département de Abdellatif Miraoui, les étudiants en médecine ne sont pas parvenus à un accord au sujet de leurs revendications, qu’ils jugent « légitimes », concernant la réforme du système de formation médicale voulue par la tutelle.  Et pour cause : l’offre gouvernementale s’avère incomplète et n’apporte aucune nouveauté au regard des futures médecins. « Les propositions du gouvernement restent les mêmes que celles faites lors des réunions, tenues en juin dernier, et n’apportent, par conséquent, aucune réponse à nos préoccupations, notamment en ce qui concerne la durée de formation médicale »,  a déploré une source au sein de la Commission nationale des étudiants en médecine et en pharmacie (CNEMEP). Laquelle avait espoir dans l’intervention du Médiateur pour rassurer la nouvelle génération de médecins sur leur avenir professionnel.   Six ans au lieu de sept ans, le non catégorique des étudiants. Selon la même source, le ministère de l'Enseignement supérieur s’attache toujours à réduire la durée de formation en médecine de 7 à 6 ans, tout comme pour la filière pharmacie, dont le cahier des charges pédagogique maintient une durée de 4+2 pour les nouvelles promotions, avec une année de stage clinique volontaire. Une mesure que les futurs médecins refusent catégoriquement, craignant pour leurs perspectives de carrière, notamment à l’international. « Cela fait presque neuf ans que nous luttons contre la réforme initiée par la tutelle en raison de son inefficacité, d’autant plus que le gouvernement a renoncé à la proposition d'une année facultative mise en avant au début des négociations », insiste une autre source estudiantine. Elle a ajouté : « Nous refusons la réduction de la durée de formation pour garantir la qualité de la formation médicale, que ce soit pour nous ou pour les générations futures de médecins ». Les modalités de retour n’ont pas été convaincantes pour les étudiants en médecine. « Une seule session a été proposée pour les examens, alors que deux sessions ont été boycottées durant l’année universitaire écoulée, y compris les examens de rattrapage », précise notre interlocuteur. Il souligne, à cet égard, que les étudiants exigent deux sessions : une pour le premier semestre et une pour le deuxième, comme celle décidée pour la filière de pharmacie. Les futures blouses blanches exigent également la levée des sanctions contre leurs collègues suspendus suite à leur participation aux manifestations depuis le début de la crise au sein des Facultés de médecine. « En tant qu’étudiant suspendu pour une durée d’un an et demi, je n’ai aucune visibilité sur l’avenir de ma carrière de médecin, même en cas de signature d’un accord par la Commission avec la tutelle. Le gouvernement doit être plus clair à ce sujet pour que nous puissions tourner la page de cette année difficile », déclare un étudiant gréviste qui affirme avoir été suspendu par l’administration de sa Faculté. Actuellement, les étudiants  des filières médecine et médecine dentaire engagent des discussions internes pour répondre aux propositions de retour spécifiques à chaque filière, mises en avant par la tutelle en présence du Médiateur du Royaume. Cependant, le climat général au sein de la Commission des étudiants est un refus total du retour sans une réponse claire aux revendications des futurs médecins.