Certaines variétés d’agrumes, même si elles sont bien mûres et sucrées à l’intérieur, peuvent ne pas développer la couleur extérieure souhaitée. Les raisons peuvent être les changements de température, le manque de soleil, les déséquilibres nutritionnels et le type de fruit. Parfois, cela est dû à la génétique du fruit. Ces facteurs peuvent faire en sorte que la peau reste verte. Pour rendre le fruit plus attrayant et commercialisable, des traitements supplémentaires, appelés déverdissage, peuvent être nécessaires pour améliorer sa couleur.
Le déverdissage consiste à retirer la chlorophylle verte de la peau du fruit, souvent par un traitement chimique. Cela permet au fruit d’être plus attrayant et de rester frais plus longtemps. La méthode la plus courante pour déverdir les agrumes consiste à utiliser du gaz éthylène, une hormone végétale qui aide le fruit à devenir orange.
Si le processus de déverdissage n’est pas effectué correctement, il peut endommager la qualité du fruit, ce qui peut entraîner des problèmes tels que des points mous, une pourriture ou un mauvais goût. Cela peut réduire la durée de conservation du fruit et le rendre moins désirable.
En raison de ces inconvénients potentiels, les chercheurs explorent des méthodes alternatives pour déverdir les fruits. Certaines nouvelles approches impliquent l’utilisation de différentes hormones végétales qui pourraient aider le fruit à développer la bonne couleur tout en étant plus douces pour l’environnement et le fruit lui-même.
Un projet de ce type est en cours au laboratoire de physiologie fruitière du NFREC. Il vise à déverdir les fruits avant la récolte. Dans le cadre de ces expériences, les chercheurs appliquent différentes hormones végétales aux agrumes. Trois types d’hormones (24-épibrassinolide, 1-acide naphtalèneacétique et méthyl jasmonate) sont testés à différentes concentrations. Elles sont pulvérisées sur les arbres.
L’utilisation d’enrobages comestibles sur les agrumes avant la récolte est une idée relativement nouvelle, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement ses avantages et ses inconvénients potentiels. Cependant, les premiers résultats suggèrent que l’application de ces enrobages peut être très utile pour améliorer la qualité des fruits.
L’un des principaux avantages de ce revêtement est qu’il crée une couche protectrice autour du fruit, ce qui contribue à réduire la perte d’eau. Cela permet de garder le fruit plus ferme et d’éviter qu’il ne se ratatine. Le revêtement protège également le fruit des conditions environnementales difficiles comme les températures extrêmes, la lumière du soleil et d’autres facteurs qui peuvent l’endommager.
De plus, ces enrobages peuvent aider à protéger les fruits contre les maladies. Ils peuvent prolonger la durée de conservation des fruits, ce qui permet de les stocker et de les transporter plus longtemps sans qu’ils ne s’abîment.
Lors de tests, l’application d’enrobages comestibles avec des hormones comme le méthyl jasmonate et le 24-épibrassinolide a amélioré la couleur, la jutosité et la durée de conservation des fruits. Ces deux hormones ont donné de meilleurs résultats que l’acide 1-naphtalèneacétique.
Les revêtements n’ont pas nui à la croissance ou au développement des fruits, ce qui rend cette approche prometteuse pour les producteurs d’agrumes.
Source : Université de Floride
Une nouvelle approche par micro-particules d’eau électrostatique
Une avancée notable dans le domaine du déverdissage des agrumes concerne l’utilisation de particules d’eau électrostatique atomisées (EAWP) pour contrôler la décoloration post-récolte des agrumes acides verts. Cette méthode innovante repose sur l’application de particules d’eau chargées électrostatiquement, contenant des espèces réactives de l’oxygène telles que l’anion superoxyde et les radicaux hydroxyles. Ces particules interagissent avec la surface du fruit, entraînant la formation de peroxyde d’hydrogène, ce qui pourrait stimuler le système de détoxification du fruit et ainsi contrôler le processus de déverdissage pendant le stockage. Cette approche offre une alternative prometteuse aux méthodes traditionnelles, en réduisant la dépendance aux traitements chimiques et en préservant la qualité du fruit.
Source : National Library of Medicine