Le succès de la formation pour le Diplôme universitaire (Du) de biologie pour la surveillance intégrée des maladies émergentes et réémergentes appelle à l’organisation ultérieure d’autres sessions. C’est l’avis du Dr Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’action sociale, qui a présidé, jeudi, la cérémonie de clôture de la formation initiée par l’Iressef, en collaboration avec le Laboratoire de bactériologie virologie de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. 23 spécialistes de la santé en provenance de 7 pays francophones d’Afrique ont participé à la formation qui s’est déroulée du 11 au 22 novembre. «Je n’ai aucun doute que l’Iressef va poursuivre, en collaboration avec ses partenaires, cette initiative au profit de toutes les générations d’Africains pour que les compétences en technologie du séquençage et en bio-informatique soient une pratique définitivement ancrée dans les us et coutumes», a notamment souligné Dr Sy dans son discours de clôture. «Ce diplôme-pilote universitaire sur la surveillance des maladies infectieuses est une initiative qui vient à son heure. En effet, la souveraineté sanitaire à laquelle aspire le continent passe inexorablement par l’amélioration de la qualité des ressources humaines. La dernière pandémie du coronavirus a montré la vulnérabilité de nos systèmes de santé et l’urgence d’avoir des scientifiques bien formés», a encore relevé le Msas. S’exprimant à l’ouverture de la session, Pr Souleymane Mboup, président de l’Iressef, avait rappelé l’importance de la génomique et de la bio-informatique dans la médecine moderne. «A ma connaissance, ce Du n’existe pas (…) Mais là, le besoin est énorme parce que la génomique, tout ce qui est séquençage, est devenue incontournable et il y a très peu d’expertise», soulignait-il. Dr Malick Guèye du Programme national de lutte contre la tuberculose fait partie des spécialistes ayant suivi la formation. «On a eu une satisfaction totale. Le Du qu’on vient d’obtenir est capital pour anticiper sur les maladies émergentes et réémergentes. L’objectif de cette formation, c’est d’anticiper et de préparer la ressource humaine à riposter par rapport aux pandémies à venir», a-t-il noté. Une voie à poursuivre selon le ministre de la Santé, pour qui les pays africains ont le devoir de s’attaquer à la dépendance disproportionnée vis-à-vis des autres sur les solutions médicales, scientifiques et dans le domaine de l’innovation. «La seule voie pour se préparer, c’est la formation. On a assez de recherches qui ont démontré des évidences scientifiques, et maintenant l’enjeu, c’est de partir des évidences scientifiques pour bâtir un système de formation (…) Les scientifiques africains ont le défi et l’avantage unique de s’attaquer aux problèmes de santé par le biais de leurs recherches», a-t-il exhorté. Dr Sy a relevé les bons points du pays dans la lutte contre le Covid-19. «Le Sénégal a été le 3ème pays africain à réaliser le plus de séquençages, après l’Afrique du Sud et le Ghana», a-t-il donné en exemple, assurant davantage de soutien de l’Etat dans la voie vers une souveraineté scientifique.
Par Alioune Badara – [email protected]
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