Un exemple parfait de fonctionnement du schéma institutionnel vient d’être donné avec l’issue de la grève qu’observaient depuis des mois les étudiants de facultés de médecine.
Les parties aux prises dans ce différend, à savoir le gouvernement d’un côté et les représentants des étudiants grévistes de l’autre, ont choisi d’en référer à l’arbitrage du Médiateur du Royaume, option qui leur est accordée par la Constitution mais qui n’est pas la seule. Dans de pareilles circonstances, il existe également d’autres voies de recours, notamment judiciaires, à travers les tribunaux administratifs.
Mais contrairement à la procédure judiciaire, la médiation qui débouche naturellement sur des règlements à l’amiable acceptés de tous incarne donc plus l’esprit du dialogue constructif et positif. Le choix de cette option au lieu des tribunaux était donc en soi un premier indice qu’aucune des deux parties ne s’inscrivait désormais dans une logique d’obstination et d’entêtement jusqu’au-boutiste.
D’un autre côté, le choix de la voie du Médiateur et l’acceptation explicite de se plier à ses recommandations sont un signe fort que les institutions, dans le cas d’espèce le gouvernement et l’administration et donc l’État, accordent toute la crédibilité à cette instance et en ses pouvoirs et prérogatives qui lui sont conférés par la Constitution.
Et enfin, à la lecture des recommandations qui ont permis de mettre fin au litige, l’instance du Médiateur a visiblement pu instruire le dossier dans la totale indépendance que lui confère la Constitution. N’en déplaise à certains, c’est, là, l’illustration parfaite de l’État de droit…