Chassez le naturel il revient au galop. Ce vieil adage s’adapte bien au controversé et clivant Premier ministre Choguel K Maiga. Nommé à la tête du gouvernement après le deuxième coup d’Etat du Colonel Assimi Goita en 2021, le Premier ministre Choguel K Maiga après trois ans passés à la primature n’a apporté la moindre solution à une quelconque crise et pourtant il n’a jamais cessé de défrayer la chronique par ses sorties à la fois inopportunes et décousues. De mémoire d’homme au Mali, jamais un premier ministre n’a été aussi inutile et inefficace que Choguel K Maiga, donnant ainsi l’impression de ne vivre que des crises. Prêt à tout pour préserver sa place inespérée, loin de proposer des solutions aux différents problèmes, le Premier ministre malien est passé maître dans l’art de la diversion, de l’invective, de la manipulation et de la division. Il est incontestablement le PM le moins occupé par les affaires de l’Etat et semble être celui qui a le plus utilisé les termes les plus péjoratifs pour qualifier ceux qui ne partagent ni ses idées ni ses actions. C’est ainsi qu’il a utilisé entre autres termes : « Défroqué, 5ième Colonne, faux soutiens, ceux qui ont trahi le Mali, clivant, des militants de la 25ième heure, les ennemis de la transition, ceux qui ont trahi notre armée, des hommes de medias à la solde des hommes politiques… des agents doubles, abandon en plein vol », Bref la liste est loin d’être exhaustive et tous ces sobriquets sont utilisés à l’encontre de ceux qu’il a lui-même qualifié d’ennemis de la transition, ceux qui, selon le pm, ne veulent pas que la transition réussisse. La question que bon nombre de maliens se posent est celle de savoir comment le chef de l’administration comme celle du Mali en proie à toutes les turpitudes, tant sécuritaire que socio-économique et confronté à une crise multidimensionnelle sans précédent puisse se comporter comme un candidat à l’élection présidentielle en train de critiquer ses adversaires politiques ? Il n’est ni conscient des enjeux encore moins préoccupé des défis auxquels le Mali fait face.
En effet, passé maître dans l’art de diviser, le PM Choguel K Maiga après avoir atomisé la classe politique, n’a ni l’intention encore moins la volonté de rassembler les maliens autour de la transition. Donc après avoir échoué à Rassembler les maliens a fini par les catégoriser, qualifiant certains maliens des bons patriotes et d’autres des apatrides plus préoccupés à voir la transition échouer. Il ne manque jamais de stratagème pour assouvir son dessein machiavélique et se maintenir aussi longtemps que possible à son poste. Du changement de paradigme, à la clarification en passant par la rectification il aura tout essayé pour se donner une longévité à la primature. Sinon comment comprendre que le PM puisse multiplier les sorties sans faire allusion aux différentes crises multidimensionnelles tant sécuritaire, socioéconomique que politique ? Comme si de rien n’était le PM Choguel K Maiga, depuis sa nomination n’a jamais fait la moindre proposition de solution, il est beaucoup plus préoccupé par la préservation de sa chapelle que la résolution des crises qui fleurissent au Mali. Alors que certains maliens avaient fondé de l’espoir sur Choguel K Maiga après sa nomination comme PM, trois ans après la déception a été grande et les attentes ont été déçues. L’électricité est devenue une denrée rare, les entreprises ferment leurs portes les unes après les autres, les denrées de première nécessité ne sont plus à la portée des faibles et moyennes bourses, l’insécurité persiste, au lieu de proposer et mettre en œuvre des solutions idoines pour guérir ces maux, le PM les relègue plutôt au second plan. Les grandes aspirations, voir préoccupations du peuple n’ont jamais fait l’objet de diagnostic sérieux de sa part il s’est plutôt adonné à son exercice favori qui consiste à se battre contre des moulins à vent tel Don Quichotte !
En somme, tous les analystes s’accordent à dire que malgré les bourdes et autre inefficacité, voire incompétence dont il a fait preuve, le PM fait l’affaire de celui qui a signé son décret de nomination ; sinon il serait parti depuis belle lurette.
Youssouf Sissoko