La bataille lancée par le ministère de la culture pour la réhabilitation et la protection des sites historiques, entre autres composantes du patrimoine national, n’est pas seulement une opération à caractère culturel et architectural.
Chaque site portant en lui et entre ses murs une partie de l’histoire riche du Royaume, la préservation de monuments, de constructions et autres lieux de ce genre, est synonyme de conservation de la mémoire et de l’identité même du Maroc et qui représentent ses biens les plus précieux. Et au-delà de cette mission mémorielle, réhabiliter et conserver les sites historiques revêt aussi un caractère éminemment économique.
Ils constituent d’abord un levier incontournable pour l’attractivité touristique, notamment avec la montée en puissance du tourisme dit culturel. Toutes les études récentes en matière d’industrie du voyage révèlent que l’envie de découverte de la culture et du patrimoine est l’un des principaux facteurs dans le choix d’une destination. Réhabiliter les sites historiques et les valoriser est donc un investissement qui peut rapporter beaucoup en termes de recettes touristiques. Et ce n’est pas tout. Le Maroc disposerait, aux derniers chiffres, de quelque 16.000 sites et monuments historiques. Un programme de réhabilitation générerait mécaniquement un formidable volume d’activité et de commandes pour les PME et les artisans marocains et de création de dizaines de milliers d’emplois directs et indirects. Il suffit de peu pour que des sites gelés, voire abandonnés, deviennent productifs, pourvoyeurs d’emplois et même rentables.