Éditorial : Innover pour survivre

L’option prise par le Maroc depuis des décennies en faveur d’une économie ouverte et connectée au monde a profondément façonné son modèle macroéconomique, ses stratégies sectorielles et ses politiques publiques : modes de production, fiscalité, investissements, gestion des flux internationaux… Après avoir longtemps résisté à l’assouplissement des règles relatives au change et au dirham, les […]

Éditorial : Innover pour survivre
   aujourdhui.ma
L’option prise par le Maroc depuis des décennies en faveur d’une économie ouverte et connectée au monde a profondément façonné son modèle macroéconomique, ses stratégies sectorielles et ses politiques publiques : modes de production, fiscalité, investissements, gestion des flux internationaux… Après avoir longtemps résisté à l’assouplissement des règles relatives au change et au dirham, les autorités monétaires ont franchi un premier cap en adoptant, il y a quelques années, un régime de change plus flexible, dans le cadre d’une démarche progressive qui, à terme, pourrait aboutir vers une convertibilité élargie. De la même manière, arrimer l’économie marocaine et son tissu d’entreprises aux chaînes de valeur mondiales implique désormais d’intégrer pleinement les outils technologiques et les concepts dictés par la nouvelle économie, dominée par la dématérialisation et le digital. Les cryptomonnaies font partie de cet univers, et un nombre croissant de décideurs publics et monétaires dans le monde ont su en tirer parti, en lançant leurs propres monnaies numériques de banques centrales, conciliant innovation et stabilité institutionnelle. Le Maroc, lui aussi, se trouve désormais dans le peloton de tête de cette révolution monétaire. Et le E-Dirham n’est plus un concept mais une réalité même s’il est encore en phase d’expérimentation (lire l’article en pages 4 à 6). Reste à traduire cette avance en un levier effectif de compétitivité et d’inclusion pour l’ensemble de l’économie et des citoyens. Car dans la course mondiale à l’innovation, s’arrêter, c’est déjà prendre du retard.