Éditorial : La relève privée

La feuille de route des entreprises publiques a profondément changé depuis quelques années et elle est appelée à connaître davantage de mutations dans les années qui viennent. Initialement créées pour permettre à l’État de prendre le lead dans des secteurs productifs à une époque où le secteur privé n’était pas encore suffisamment développé au Maroc, […]

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La feuille de route des entreprises publiques a profondément changé depuis quelques années et elle est appelée à connaître davantage de mutations dans les années qui viennent. Initialement créées pour permettre à l’État de prendre le lead dans des secteurs productifs à une époque où le secteur privé n’était pas encore suffisamment développé au Maroc, ces entreprises devaient au tout début accompagner l’évolution de l’économie nationale vers plus d’industrialisation surtout dans les activités à forte teneur capitalistique nécessitant des investissements lourds. En même temps, elles étaient appelées à jouer les locomotives dans d’autres secteurs névralgiques déterminants pour l’activité économique comme la finance, le transport, la gestion d’infrastructures ou encore des secteurs à forte dimension sociale comme l’agriculture. Aujourd’hui que le secteur privé marocain s’est nettement développé et qu’il a acquis de l’expertise dans tous les secteurs productifs et de services, les entreprises publiques sont appelées à jouer un rôle d’accompagnateurs dans le cadre de la nouvelle vision basée sur le partenariat public-privé tout en continuant à assurer leur mission première de service public en matière de réalisation et de gestion d’infrastructures. En se désengageant enfin de certains secteurs devenus aujourd’hui matures, l’État actionnaire, à travers les entreprises publiques, peut dégager des ressources budgétaires conséquentes et précieuses qui peuvent être réorientées vers les grandes réformes structurelles et sociales aujourd’hui prioritaires.