La présente éclaircie qui émaille le tissu de l’économie régionale dans la capitale du Souss, comporterait-t-elle aussi le secteur du tourisme ? A dire vrai, par cette vocation distinguée qui avait constamment marqué la station balnéaire, la reviviscence dont les premiers embryons germent à des rythmes soutenus, ne saurait éclipser, en effet, ce volet vital.
Or, jusqu’ici, il semble bien qu’on mette le paquet sur les industries, sous toutes leurs formes. Le plan d’accélération industrielle pour lequel on prête, à juste titre, l’intérêt particulièrement accentué, en est l’illustration notoire de la prééminence, puisqu’il jouit de la sollicitude royale, depuis sa mise sur orbite, depuis 2018.
Certes, on ne pourrait se montrer réfractaire face aux gros investissements qui déferlent actuellement sur ce secteur de grande vitalité. Bien au contraire, on saluera fortement ce sursaut industriel qui agrémente les plateformes des zones en gestation.
La pluridisciplinarité du pôle de la région Souss Massa, le plaçant en position centrale en termes économique et stratégique, est aujourd’hui une réalité sans conteste. Compte tenu de cette vision intégrée, il serait inopportun de soustraire la composante du tourisme qui, à coup sûr, constitue une partie prenante de choix de l’économie régionale.
D’autant plus que, à la différence de l’industrie tel qu’entamée à présent tambours battants, est quasiment en phase larvaire, alors que le tourisme avait déjà incrusté des fondamentaux, en matière d’expertise et de maturité. Il n’est pas alors permis de se retrouver, dans les années qui viennent, avec une région à double vitesse où le tourisme, naguère florissant, serait le maillon faible de la métamorphose que prône la plus Haute Autorité du royaume.
Il ne fait pratiquement pas de doute que cette constituante de l’économie régionale dont le potentiel à la fois naturel, infrastructurel et humain ne pouvait nullement être relégué au second plan.
Mais, il n’en demeure pas non plus douteux que les diverses stratégies, mises en place par la politique publique de l’Etat dans ce sens, depuis plus de trois décennies, ont peu intégré la région en question dans ce plan d’action aussi bien à l’échelle d’autres domaines, en général, que du secteur du tourisme, en particulier.
Ceci étant, il faut bien dire, sans avoir réserve par rapport cette quasi préférence octroyée pour le domaine de l’industrie, que le désintérêt que subit la destination prisée du Souss, est déconcertant.
Dans un souci d’équité en direction des différents secteurs porteurs de la région, il serait loisible d’assimiler la teneur de l’appel Royal, de son entière cosmogonie, de se focaliser pour de bon, au secteur du tourisme, à l’instar de son homologue de l’industrie.
Pour ce faire, il va falloir prévaloir fermement les atouts du relèvement de l’industrie du tourisme, à savoir la volonté des centres de décision, de l’honnêteté de tous les intervenants de la région, le civisme des acteurs de tous les compartiments et surtout le déblocage des investissements publics, à travers des actions prioritaires, ponctuelles, édifiantes et minutieusement orientées et engagées.
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