La chute du régime syrien n’est pas une surprise. Bachar El Assad avait déjà échappé d’un cheveu à son renvoi en 2011 quand plusieurs sociétés arabes étaient en ébullition au nom d’un printemps bouillonnant dont on ignore encore les réelles origines et les vrais semeurs de poudre. S’attarder sur la nature du régime du président en fuite aujourd’hui pour expliquer le nouveau visage que prend forme maintenant le pouvoir syrien ne serait que frôler les larges tenants de ce qui s’apparente à une révolution naissante.
Le piétinement hier à Damas de la statue du père du président fuyard revivifie la scène de celle de Saddam Hussein et ramène à l’esprit la cruelle fin de Kadhafi. Sans doute que Bachar El Assad s’en tire à bon compte comme le fut avant lui le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
La fulgurante percée d’une véritable armée qui a pris le contrôle du pays n’est pas d’évidence l’œuvre de simples opposants démarqués des forces en présence dans la région moyen-orientale et l’on doit admettre qu’elle a des ramifications aussi lointaines que le sont les larges objectifs stratégiques auxquels doit obéir le monde.
Les conséquences de la guerre en Ukraine et le génocide dont sont victimes les Palestiniens ne marqueront pas un arrêt. Les appels à la paix émanant de divers horizons sont un mimisme voisin des enseignants de la démocratie et de la justice internationale selon leurs désidératas et leurs raisons. Il est douteux qu’un hurluberlu criminel comme Netanyahou soit un électron libre, prisonnier seulement de sa folie meurtrière.
Perdante ou gagnante alors, la Syrie après ce nouveau chambardement ? On ne le sait pas encore. Mais il est certain déjà que le malaise de l’Iran, sous le coup de multiples menaces, sera attisé.
Des échos provenant de Damas indiquent que la population syrienne baigne dans la joie et la satisfaction avec l’arrivée du nouveau pouvoir.
Les habitants de la Libye l’ont été avant eux. On sait ce qu’il est advenu de leur joie.
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