Grâce à une politique volontariste : Le Maroc à l’avant-garde des énergies et des mines

Le Maroc a été précurseur dans la région en termes de développement des énergies renouvelables. La finalité étant de décarboner les processus de production et de garantir, in fine, la souveraineté énergétique du pays. Dans un contexte mondial marqué par des vulnérabilités climatiques, le Maroc a su s’affirmer comme pionnier de la transition écologique aussi […]

Grâce à une politique volontariste : Le Maroc à l’avant-garde  des énergies et des mines
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Le Maroc a été précurseur dans la région en termes de développement des énergies renouvelables. La finalité étant de décarboner les processus de production et de garantir, in fine, la souveraineté énergétique du pays. Dans un contexte mondial marqué par des vulnérabilités climatiques, le Maroc a su s’affirmer comme pionnier de la transition écologique aussi bien sur le plan continental que mondial. Le Royaume a, en effet, franchi un pas énorme dans la transition verte. Une approche proactive a été engagée, sous Hautes orientations royales, pour anticiper l’urgence climatique. Ces engagements ont été formulés en initiatives audacieuses traduisant une volonté politique affirmée. Des avancées concrètes ont été réalisées tout au long de ces deux dernières décennies plaçant le Maroc en tant qu’acteur clé dans la région. Il figure aujourd’hui parmi les dix pays les plus performants en matière climatique. Selon le rapport 2024 de l’Indice de performance du changement climatique 2024, le Royaume occupe la 9ème place mondiale. Ce positionnement témoigne de la politique volontariste initiée depuis les années 2000, date de l’adoption de la loi 11-03 relative à la protection et mise en valeur de l’environnement. Une année plus tard, le Royaume a été le premier pays africain et arabe à avoir abrité la Conférence des Parties en accueillant la septième Conférence des Parties (COP7). Une organisation qui a été renouvelée en 2016 (COP 22) où les changements climatiques en Afrique se sont érigés en priorité. Par ailleurs, l’année 2011 marque un tournant dans le processus vert du Maroc. En cette date, le Royaume a adopté la charte nationale de l’environnement et du développement durable et la constitutionnalisation à travers l’article 31 du droit à l’accès à l’eau et à un environnement sain et au développement durable. De même, le Maroc a formalisé en 2015 son adhésion à l’Accord de Paris et a soumis durant la même année la première version de sa Contribution nationale déterminée (NDC) qui a été adoptée en 2017 et révisée en 2021. De cette chronologie, on relève également la publication du première Rapport biennal en 2016 dont la 3ème édition a été révélée en 2022. A cela s’ajoutent l’adoption de la première Stratégie nationale de développement durable en 2017, l’élaboration du plan national stratégique d’adaptation en 2021 et la stratégie bas carbone quantitative en 2022. A ce jour, une feuille de route est mise sur les rails déterminant à l’horizon 2035 cinq ambitions articulées autour de la durabilité. Cette rétrospective démontre le cap franchi par le Maroc dans le verdissement de son économie en vue de renforcer sa résilience et protéger son capital naturel, notamment dans le secteur de l’énergie et des mines. Ces deux secteurs s’érigent comme étant les piliers de la transition verte du Royaume. Un leadership énergétique avéré S’agissant du secteur énergétique, le Maroc a été précurseur dans la région en termes de développement des énergies renouvelables. La finalité étant de décarboner les processus de production et de garantir, in fine, la souveraineté énergétique du pays. Le Royaume s’est fixé en effet comme objectif d’atteindre 52 % de la capacité installée à partir des sources renouvelables d’ici 2030 et ce en misant sur le mix énergétique. Ceci passe, notamment, par l’exploitation des ressources solaires et éoliennes. Une orientation qui a contribué à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la diminution de sa dépendance aux énergies fossiles. Des investissements colossaux ont été injectés dans ce sens dotant le Maroc de stations solaires et éoliennes aux standards internationaux. Le secteur gazier n’est pas en reste puisque le Royaume a œuvré d’arrache-pied au renforcement de ses prospections ainsi qu’à la consolidation de la coopération énergétique au niveau régional. Le Maroc est par ailleurs passé à la vitesse supérieure en mettant en place une offre Maroc pour l’hydrogène vert. L’ambition étant de renforcer sa position dans cette filière stratégique. Se référant à la tutelle, cette offre est destinée aux investisseurs ou consortiums désirant produire, dans le Royaume, à échelle industrielle, de l’hydrogène vert et ses dérivés, et qui visent le marché domestiques, l’export ou les deux à la fois. Elle s’applique aux projets intégrés de l’amont, depuis la génération d’électricité à partir d’énergies renouvelables et l’électrolyse, jusqu’à l’aval avec la transformation de l’hydrogène vert en ammoniaque, méthanol, carburants synthétiques, etc., ainsi que la logistique y afférente. Une politique minérale ambitieuse Le secteur minier marocain a connu, pour sa part, une transformation majeure durant ces dernières années, passant de l’exploitation traditionnelle des phosphates à une diversification stratégique orientée vers les métaux rares, essentiels à la transition énergétique mondiale. Cette industrie se réinvente aujourd’hui pour répondre aux défis environnementaux. Conscient de ces enjeux, le Royaume a intensifié ses efforts en matière d’exploration et d’exploitation des minéraux critiques à l’instar de ceux qui sont utilisés dans la fabrication des panneaux solaires et éoliens. Pour renforcer la compétitivité du secteur minier, le Maroc a lancé en 2021 le plan «Maroc Mines». Une feuille de route qui œuvre pour une industrialisation intégrée et une croissance durable à l’horizon 2030. Il s’inscrit en actualisation de la stratégie de développement du secteur élaborée pour la période 2013-2025. Des ajustements ont été apportés à cette vision tout en capitalisant sur ses acquis. Les modifications introduites tiennent en effet compte des impératifs conjoncturels. Le but étant d’impulser un nouvel élan au secteur le positionnant en tant qu’une locomotive du développement responsable et durable à l’échelle locale, régionale et nationale alliant bonne gouvernance, intégration économique et respect de l’environnement. Parmi les objectifs fixés on cite le rehaussement des performances du secteur sur le plan économique et social. Il est également question de relever les défis sociaux et environnementaux qui se présentent. Citons dans ce sens la découverte de nouveaux gisements, l’optimisation de la valeur ajoutée et l’affirmation des enjeux de développement durable. Quatre piliers stratégiques ont été identifiés dans ce sens. Citons dans ce sens le développement d’un tissu d’acteurs compétitifs, la refonte de l’organisation institutionnelle du secteur, le renforcement de l’impact social et le caractère responsable et durable du secteur ainsi que l’adaptation du cadre législatif des moyens financiers et fiscaux aux nouvelles ambitions du secteur minier. Notons que les piliers stratégiques du Plan « Maroc Mines » sont déclinés en 21 axes de développement traduits en 58 leviers et 127 actions garantissant l’opérationnalisation du PMM et assurant son implémentation.