Grève des médecins internes : Un bras de fer prolongé avec le gouvernement

Le Comité national des internistes et résidents (CNIR) a annoncé une nouvelle grève nationale les 22, 23 et 24 octobre 2024, tout en maintenant les services d’urgence, de garde et de réanimation. La tension monte d’un cran dans le secteur de la santé. Les médecins internes et résidents, regroupés au sein du Comité national des internistes et résidents (CNIR), prolongent leur mouvement de grève avec une nouvelle mobilisation nationale les 22, 23 et 24 octobre 2024. Cette décision, qui fait suite à plusieurs semaines de protestation, survient en réaction à ce que le CNIR qualifie de « mépris persistant » des revendications des professionnels en formation et d’une « absence de dialogue sérieux » de la part du gouvernement.   Selon un communiqué du CNIR, les discussions engagées avec les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont échoué à apporter des solutions concrètes aux problèmes structurels du secteur. Le Comité dénonce une « approch

Grève des médecins internes : Un bras de fer prolongé avec le gouvernement
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Le Comité national des internistes et résidents (CNIR) a annoncé une nouvelle grève nationale les 22, 23 et 24 octobre 2024, tout en maintenant les services d’urgence, de garde et de réanimation. La tension monte d’un cran dans le secteur de la santé. Les médecins internes et résidents, regroupés au sein du Comité national des internistes et résidents (CNIR), prolongent leur mouvement de grève avec une nouvelle mobilisation nationale les 22, 23 et 24 octobre 2024. Cette décision, qui fait suite à plusieurs semaines de protestation, survient en réaction à ce que le CNIR qualifie de « mépris persistant » des revendications des professionnels en formation et d’une « absence de dialogue sérieux » de la part du gouvernement.   Selon un communiqué du CNIR, les discussions engagées avec les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont échoué à apporter des solutions concrètes aux problèmes structurels du secteur. Le Comité dénonce une « approche non-participative » des autorités, ainsi qu’un manque d’engagement dans la résolution de la crise. À leurs yeux, les conditions actuelles de travail sont incompatibles avec l’exercice d’une médecine de qualité et ne permettent pas aux internes de remplir correctement leur mission humanitaire.   Des revendications ignorées Le CNIR ne cache pas son exaspération face aux multiples tentatives de dialogue infructueuses. « Nous avons assisté à une succession de réunions et d’échanges qui n’ont abouti qu’à des retards supplémentaires et à un renforcement de l’immobilisme gouvernemental », déplore le Comité dans son communiqué. Ces lenteurs, jugées inadmissibles, sont perçues comme un manque flagrant de volonté de la part des autorités tutélaires, alors que les demandes des internes portent, selon le CNIR, sur des conditions minimales pour garantir leur dignité professionnelle.   Le mouvement s’est cristallisé autour de revendications précises, incluant une révision des conditions de travail, une augmentation des moyens alloués à la formation médicale et une amélioration du statut professionnel des internes et résidents. Le CNIR insiste sur la nécessité de réformer en profondeur le cadre d’exercice des futurs médecins, dont les conditions de formation sont jugées obsolètes et précaires.   Une mobilisation qui s'intensifie La mobilisation ne cesse de prendre de l'ampleur. Avant cette nouvelle phase de grève, le CNIR avait déjà mené plusieurs actions coup de poing. Une première grève d’avertissement avait été observée fin septembre, suivie de mobilisations les 15, 16 et 17 octobre. Parallèlement, les internes ont rejoint la lutte des étudiants en médecine, coordonnée par la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie au Maroc (CNEMEP).   Les grévistes condamnent également ce qu’ils considèrent comme des « violations flagrantes » des droits lors des sit-in organisés en septembre à Rabat.