Guerre en Ukraine : la France « n’écarte aucune option » pour soutenir Kiev, affirme Jean-Noël Barrot

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a par ailleurs affirmé à la BBC que Paris n’écartait pas que Kiev puisse tirer des missiles français à longue portée sur la Russie. « Nous soutiendrons l’Ukraine aussi intensément et aussi longtemps que nécessaire. Pourquoi ? Parce que c’est notre sécurité qui est en jeu. Chaque fois que l’armée russe progresse d’un kilomètre carré, la menace se rapproche d’un kilomètre carré de l’Europe », a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot à la BBC, dans une interview publiée samedi. La veille, il s’était entretenu à Londres avec David Lammy, son homologue britannique, alors que le ton est monté d’un cran ces derniers jours entre Kiev et Moscou, avec les tirs de missiles de longue portée américains et britanniques sur la Russie auxquels Moscou a répondu par le tir d’un missile balistique intermédiaire. Vladimir Poutine a également élargi les possibilités de recours à l’arme nucléaire, en notant le conflit est désormais « mondial ». L’Europe doit accroître son aide financière et militaire « Dans la logique de la légitime défense », le chef du Quai d’Orsay n’exclut pas que Kiev puisse tirer des missiles français à longue portée sur la Russie. Il n’a pas confirmé que de telles armes avaient déjà été utilisées. Quant à l’envoi de troupes françaises, le discours est similaire : Paris n’écarte « aucune option ». « Les alliés occidentaux ne devraient pas fixer de limites au soutien à l’Ukraine contre la Russie », déclare-t-il à la BBC. Mais avant tout, le ministre français met en avant le soutien financier et militaire que les Européens se doivent de fournir à Kiev, alors que Donald Trump succédera à Joe Biden en janvier : « Nous devons déterminer quelle est la somme dont l’Ukraine a besoin pour se battre jusqu’en 2025 et 2026 – il est difficile de demander au contribuable américain de payer la facture. » Jean-Noël Barrot s’est également dit « ouvert à une invitation » pour que l’Ukraine rejoigne l’Otan, comme le souhaite Voloydmyr Zelensky. Source: https://www.leparisien.fr/