Insécurité dans les zones agricoles de l’Office du Niger : Péril sur la production et les recettes de la redevance-eau ?

Dans les zones Office du Niger, la «Sécurité-souveraineté» alimentaire est en train de prendre un coup. A Macina, Kolongo, Kolongotomo, Bolibana, Molodo ou encore Niono, plusieurs paysans désertent leurs champs, craignant pour leur sécurité. Si cette tendance se poursuit, des milliers d’hectares ne seront plus exploités et les perspectives plus qu’incertaines pour le paiement régulier […]

Insécurité dans les zones agricoles de l’Office du Niger : Péril sur la production et les recettes de la redevance-eau ?
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Dans les zones Office du Niger, la «Sécurité-souveraineté» alimentaire est en train de prendre un coup. A Macina, Kolongo, Kolongotomo, Bolibana, Molodo ou encore Niono, plusieurs paysans désertent leurs champs, craignant pour leur sécurité. Si cette tendance se poursuit, des milliers d’hectares ne seront plus exploités et les perspectives plus qu’incertaines pour le paiement régulier de la redevance eau et la productivité. L’insécurité dans la région de Ségou pourrait rendre difficile la tâche de l’Office du Niger. Notamment en termes de production que de recettes. En effet, de sources paysannes, les localités telles que Macina, Kolongo, kolongotomo, Bolibana, Molodo ou Niono, des paysans désertent les champs et maisons à cause de l’insécurité. De nombreux chefs de famille et leurs enfants ne vont plus au champ et ont trouvé refuge à Ségou voire Bamako. Ainsi la non exploitation de milliers hectares risque d’impacter négativement la sécurité alimentaire du pays en plus du manque à gagner pour l’État par rapport aux recettes de la redevance-eau. Alors que l’Office fournit d’ores et déjà de gros efforts supplémentaires pour juguler les effets de la crise sécuritaire sur les exploitants. Par exemple en 2021, à cause de l’insécurité, l’Administration avait renoncé à la redevance-eau dans certaines zones d’insécurité de Niono. Cela a coûte pas moins de 300 millions de nos francs pour soulager quelque 2000 familles exploitantes.  Faut-il encore s’attendre à ce que l’Office vole encore au secours de ces milliers de paysans suite aux dommages collatéraux des fortes pluies reçues cette année chez certains paysans? Et jusqu’à quand l’Office devrait ou pourrait supporter ces charges supplémentaires ? En renonçant partiellement notamment à travers des dégrèvements importants, ou définitivement aux redevances-eau, des centaines de millions de nos francs en cette période de vache maigre ? Malgré un tableau peu reluisant de la situation, les prévisions de l’Office du Niger en termes de production pour la campagne agricole 2024-2025 incitent à l’optimisme si les dispositions sécuritaires étaient davantage renforcées. Ainsi pour le riz paddy, la production escomptée est de 907.284,63 tonnes, avec un rendement moyen de 6,38 tonnes par hectare. La production en maraichage espérée est de 451.852,98 tonnes, et de 133.931,04 tonnes pour ce qui concerne les produits de diversifications. Ousmane Tangara