237.000 inspections, des milliers d’amendes et des centaines de magasins fermés... Le ministère de l’Intérieur a rendu public son bilan sur le contrôle des marchés nationaux. Des indicateurs en constante amélioration, consolidant le chantier de protection des consommateurs.
Le ministère de l'Intérieur a révélé qu'au cours de la période entre janvier et fin septembre 2024, les services de contrôle des marchés ont effectué environ 237.000 inspections dans les magasins, les unités de production et de stockage, ainsi que les points de vente en gros et les détaillants dans les villes, les zones rurales et marchés hebdomadaires. Ces audits ont abouti à l'enregistrement de 13.792 cas d’infraction, soit une augmentation de 9% par rapport à la même période de l'année dernière. Parmi les violations constatées, 2.878 ont été averties, tandis que 10.914 violations ont été présentées à la justice pour prendre des mesures judiciaires, selon un rapport de la tutelle sur ses réalisations pour l'année 2024, qui a noté que les infractions concernent surtout le manque d’affichage des prix, la non-présentation des factures et l’augmentation illégale des prix de certains matériaux de base subventionnés. D'autre part, le département de Laftit a mis en exergue les différentes mesures prises pour améliorer la sécurité et la qualité des produits commercialisés sur les marchés. Des comités régionaux mixtes travaillent dans ce sens en coopération avec les services de l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) et ceux des collectivités territoriales garantissant ainsi les normes d'hygiène et de sécurité sanitaire. La même source a expliqué qu'au cours de la même période précitée, 299 violations liées au non-respect des conditions de sécurité ont été enregistrées, ce qui a entraîné la fermeture de 462 magasins non conformes aux normes sanitaires. De plus, il y a eu la saisie et la destruction de 642 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation ou qui ne répondent pas aux normes de qualité. Guerre contre les sacs en plastique Dans un autre contexte, le ministère a dressé le bilan de ses efforts de lutte contre les sacs en plastique en application de la loi n° 77.15. Malgré les restrictions qui entravent l'objectif d'abandon complet de l'utilisation des sacs en plastique, les autorités ont enregistré 3.523 violations, soit une augmentation de 19% par rapport à la même période l’an dernier. Le rapport affirme que les personnes impliquées dans ces violations seront traduites en justice, en lutte contre la propagation de ce phénomène. Par ailleurs, les campagnes de sensibilisation destinées aux opérateurs économiques et aux consommateurs concernant les dangers des sacs en plastique sur l'environnement se sont poursuivies, tout en proposant des alternatives respectueuses de l'environnement. Les données émises par les comités de suivi des préfectures et régions du Royaume au cours de la période du 1er janvier au 30 septembre 2024 font montre d’une hausse générale de la plupart des indicateurs liés aux activités de surveillance du marché, à l'exception notable enregistrée dans l’augmentation du nombre de magasins fermés. Selon le rapport, le nombre de points de vente surveillés a diminué de 11%, pour atteindre 236.778 points en 2024, contre 266.800 points en 2023. Les infractions enregistrées ont par contre augmenté de 9%, pour atteindre 13.792 infractions en 2024, contre 12.605 infractions l'année précédente. Concernant les violations ayant fait l’objet d’un procès, elles ont augmenté de 10%, pour atteindre 10.914 rapports en 2024. S’agissant des rapports liés à la surveillance des marchés, ils ont également connu une augmentation de 6%, atteignant 7.391 rapports, contre 6.955 l'année dernière. Selon le rapport, les avertissements émis par les comités de suivi ont connu une augmentation de 7%, pour atteindre 2.878 au cours de l'année 2024. Le nombre de magasins fermés a ainsi augmenté de manière significative de 158%, passant de 241 magasins en 2023 à 462 magasins en 2024. Ceci traduit la fermeté croissante dans l’application des normes sanitaires et de qualité. Cap sur la protection des consommateurs Quant aux denrées alimentaires impropres à la consommation ou stockées clandestinement, les quantités saisies ont diminué de 21%, atteignant 642 tonnes en 2024 contre 813 tonnes l'année précédente. Dans son rapport, le ministère de l'Intérieur a souligné les efforts intensifs déployés par ses services pour assurer la stabilité du marché et protéger les consommateurs face aux fluctuations économiques auxquelles le pays est confronté. Il a noté l'importance de renforcer le rôle des services de contrôle affiliés aux préfectures et régions, en les soutenant avec les ressources humaines et matérielles nécessaires. L’objectif serait d’assurer une présence efficace sur le terrain et atteindre les niveaux maximaux d’efficacité dans les interventions sur le terrain. Selon la même source, ces mesures comprennent la publication de périodiques ministériels destinés aux gouverneurs, préfets et présidents de régions, afin d’établir des mécanismes pratiques pour améliorer le contrôle du marché, même si la majorité des prix des matériaux sont basés sur le principe du libre marché et la loi de l'offre et de la demande. Le ministère prête une importance particulière au respect des prix des matériaux réglementés et subventionnés, tout en imposant l’affichage des prix sur tous les biens mis en vente et en veillant au respect des règles de bonne concurrence. La tutelle alerte également sur toutes les formes de monopole et de spéculation dont les conséquences peuvent être lourdes pour les contrevenants.