DNES à Marrakech: Mohamed Nait Youssef
Tous les regards seront rivés sur la cité des sept saints qui abrite la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), du 29 novembre au 7 décembre 2024. Très attendue, les publics retrouvent les monstres sacrés du grand écran d’ici et d’ailleurs, lors de cette grand-messe du cinéma international.
Que la fête du 7ème art commence!
Un air cinématographique souffle sur la ville ocre. En effet, comme chaque année, les figures emblématiques du 7e art ont confirmé leur présence lors de ce rendez-vous artistique incontournable constituant une véritable vitrine non seulement du Maroc, mais aussi du continent africain. C’est dans la joie et l’hospitalité habituelles que la cité fascinante de Marrakech accueille, à bras ouverts, ses invités et ses festivaliers qui viendront des quatre coins du monde. Célébrer le cinéma, c’est célébrer la vie, le partage et les valeurs humaines nobles, notamment en ces temps durs que traverse le monde.
Créé en 2001 par SM le Roi Mohammed VI afin de promouvoir et de développer l’art et l’industrie cinématographique au Maroc, le FIFM est un espace de rencontre des cultures et civilisations, un lieu de confluence des légendes et une plateforme de croisement des regards et des visions du monde. À la grande salle du palais des congrès, les vedettes du 7ème art mondial sont attendues pour célébrer dans la joie et le partage ce moment fort. Que la fête du cinéma commence!
14 films en lice pour décrocher l’Étoile d’or
Le FIFM est une grande fête s’ouvrant sur le monde par le biais des images et des cinémas. On y découvre des récits et des imaginaires différents et singuliers. Pour cette 21e édition, ce ne sont pas moins de 70 œuvres cinématographiques en provenance de 32 pays seront projetées pour le grand bonheur des cinéphiles et festivaliers. Le festival investit les lieux emblématiques de la ville rouge en présentant un large éventail du cinéma mondial dans le cadre de la Compétition officielle, les Séances de gala, les Séances spéciales, le 11e continent, le Panorama du cinéma marocain, les séances Jeune Public & Famille, ainsi que les films projetés dans le cadre des hommages.
Par ailleurs, 14 premiers et seconds films sont en lice pour décrocher l’Étoile d’or. «La Mer au Loin» de Saïd Hamich Benlarbi, «Soudan, souviens-toi» de Hind Meddeb, «Under the Volcano» de Damian Kocur, «The Village Next to Paradise » de Mo Harawe, «The Wolves Always Come at Night » de Gabrielle Brady ,« Bound in Heaven»de Huo Xin, «Ma–Cry of silence» de The Maw Naing, Perfumed with Mint” de Muhammed Hamdy, «Les Tempêtes » de Dania Reymond-Boughenou, «One of Those Days When Hemme Dies» de Murat Fıratoğlu, «Happy Holidays» de Scandar Copti , «The Cottage» de Silvina Schnicer, «Happyend» de Neo Sora ou encore «Jane Austen a gâché ma vie» de Laura Piani seront dévoilés pour la première fois au FIFM.
«La Compétition officielle a pour ambition de révéler les nouveaux talents du cinéma mondial à travers 14 premiers et seconds films. Les cinéastes en lice pour l’Étoile d’or explorent plusieurs genres cinématographiques, du mélodrame, au documentaire en passant par le récit d’anticipation et la comédie romantique.», ont souligné les organisateurs.
Hommage à trois étoiles filantes…
Immense comédienne actrice marocaine, le FIFM rend un hommage posthume à Naïma Elmcherqui, qui nous a quittés le 5 octobre dernier. Talentueuse, humble et généreuse, la défunte était une véritable icône de la scène artistique et culturelle nationale. Incontestablement, son hommage sera un temps fort de cette édition. Deux autres hommages importants seront rendus à deux ténors du cinéma à savoir : l’acteur et réalisateur américain doublement oscarisé Sean Penn et le réalisateur canadien David Cronenberg. Sean Penn ayant travaillé avec de grands cinéastes tels que Brian de Palma, Oliver Stone, David Fincher, Terrence Malick ou encore Woody Allen a marqué le grand écran par des œuvres, entre autres, « Taps » d’Harol Becker, « Les Moissons du printemps » de Richard Benjamin, « Le Jeu du faucon » de John Schlesinger, « Les Anges de la nuit » de Phil Joanou, « La Ligne rouge » de Terrence Malick, « Panique à Hollywood » de Barry Levinson, « The Professor and the Madman » de Farhad Safinia, « The Battle of Baktan Cross» de Paul Thomas Anderson. David Cronenberg, un des acteurs et réalisateurs les plus doués de sa génération, a apporté sa touche singulière de réalisateur en collaborant notamment avec de grandes figures du 7ème art : Jeremy Irons, Viggo Mortensen, Ralph Fiennes, Kristen Stewart, Jude Law, Willem Dafoe…
Un jury présidé par Luca Guadagnino
La présidence du jury de la 21e édition du FIFM a été confiée au cinéaste, scénariste et producteur italien, Luca Guadagnino. Il sera accompagné de la réalisatrice indienne Zoya Akhtar, de l’actrice américaine Patricia Arquette, du réalisateur iranien Ali Abbasi, de l’actrice belge Virginie Efira, de l’acteur australien Jacob Elordi, de l’actrice marocaine Nadia Kounda, de l’acteur britannico – américain Andrew Garfield, et du réalisateur argentin Santiago Mitre. «Je n’oublierai jamais la première fois que je suis venu à Marrakech. C’était il y a plus de vingt ans, mon amie Valentina Cervi était membre du jury des courts métrages et elle m’avait invité. Je ne connaissais pas le Maroc mais ma mère, algérienne, avait grandi dans ce pays et s’était installée à Casablanca dès l’âge de cinq ans. La première fois que j’ai atterri dans la grande ville de Marrakech, c’était pour ce festival extraordinaire et dès lors, cette ville et le cinéma ont été indissociablement liés pour moi.», a révélé le président du jury de cette édition. Et d’ajouter : «Mon ADN arabe est puissamment ancré dans les pouvoirs magiques du Festival de Marrakech et c’est pour moi un immense honneur de présider le jury de cette 21e édition. Je me réjouis infiniment de voir tous les superbes films et de rencontrer tous les merveilleux cinéastes qui s’y trouveront.». Luca Guadagnino et 9 membres du jury en provenance de 9 pays différents représentant 5 continents décernent l’Étoile d’or de la 21e édition à l’un des 14 films en compétition officielle.
« The Order » de Justin Kurzel ouvre le bal…
«The Order», le thriller policier signé par le réalisateur Justin Kurzel ouvre le bal de la 21e édition du FIFM. Ami du festival, le cinéaste australien y renoue le lien avec le public marocain après avoir décroché en 2011 le Prix du jury pour sa première œuvre cinématographique et une participation en 2022 au jury de la 19e édition. Écrit par Zach Baylin, le scénario du film est basé sur le livre «The Silent Brotherhood» de Kevin Flynn et Gary Gerhardt, édité en 1989.
«Conversations» avec 18 personnalités de renom
Rubrique importante du festival, la série «Conversations» privilégie le dialogue et l’échange avec les grandes signatures du cinéma venues de différents horizons et territoires. Grand moment avec le public, les «Conversations» invitent cette année 18 personnalités connues et reconnues sur la scène cinématographique internationale, entre autres, des réalisateurs, acteurs, scénaristes et producteurs issus des différents continents.
Tim Burton, Justine Triet, David Cronenberg, Alfonso Cuarón, Ava DuVernay, Todd Haynes, Justin Kurzel, François Ozon, Gemma Arterton, Sean Penn, Mohammad Rasoulof, Walter Salles, Abderrahmane Sissako, Kirill Serebrennikov, sans oublier les cinéastes marocains Kamal Lazraq, Yasmine Benkiran, Alaa Eddine Aljem et Ismaël El Iraki seront au rendez-vous pour partager non seulement leurs parcours et visions cinématographiques, mais aussi leur passion pour le 7ème art.
Monica Bellucci de retour…
Monica Bellucci retourne à la cité des lumières et des couleurs, mais cette fois-ci avec un nouveau documentaire «Maria Callas Monica Bellucci : une rencontre» signé par le réalisateur grec, Yannis Dimolitsas. Le film sera présenté au public, à l’Auditorium du Musée Yves Saint Laurent Dimanche 1er décembre à 17h, dans le cadre de la section 11e Continent du Festival de Marrakech. En effet, cette projection sera suivie d’une conversation avec l’actrice italienne autour de la vie et l’héritage de la Divina, Maria Callas.
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