« La danse des signes » : une chorégraphie d’arabesques folles

La galerie Abla Ababou accueille une exposition collective intitulée « La danse des signes » du 17 octobre au 26 novembre. Une exposition qui s’interroge sur les motifs et les symboles à travers l’art contemporain. Dans cette exposition collective s’entremêlent calligraphie arabe, arabesques et écritures énigmatiques, créant littéralement une chorégraphie d’arabesques folles. Une multitude de médiums est utilisée par onze artistes, plasticiens, calligraphes et photographes, afin d'exprimer cette recherche, à savoir la toile, le cuir, le papier ou encore l’acier.   Les œuvres ainsi présentées arborent toutes le signe, comme trame commune, de façon discrète ou au contraire exubérante. Mohamed Mourabiti, par exemple, a choisi de collaborer avec le calligraphe Daifallah pour accompagner ses dômes de mausolées. Ils enrichissent tous deux les formes épurées des dômes avec des lettres arabes subtiles, semblables à des papillons dans leur vol léger.  

« La danse des signes » : une chorégraphie d’arabesques folles
   lopinion.ma
La galerie Abla Ababou accueille une exposition collective intitulée « La danse des signes » du 17 octobre au 26 novembre. Une exposition qui s’interroge sur les motifs et les symboles à travers l’art contemporain. Dans cette exposition collective s’entremêlent calligraphie arabe, arabesques et écritures énigmatiques, créant littéralement une chorégraphie d’arabesques folles. Une multitude de médiums est utilisée par onze artistes, plasticiens, calligraphes et photographes, afin d'exprimer cette recherche, à savoir la toile, le cuir, le papier ou encore l’acier.   Les œuvres ainsi présentées arborent toutes le signe, comme trame commune, de façon discrète ou au contraire exubérante. Mohamed Mourabiti, par exemple, a choisi de collaborer avec le calligraphe Daifallah pour accompagner ses dômes de mausolées. Ils enrichissent tous deux les formes épurées des dômes avec des lettres arabes subtiles, semblables à des papillons dans leur vol léger.   D’autres artistes tels que Larbi Cherkaoui et Noureddine Chater font le choix de réinterpréter la calligraphie arabe, lui donnant une dimension dépassant le cadre classique et lui permettant d’accéder à une esthétique tant poétique que graphique.   Najoua El Hitmi, Bouysramme Abdessamad, Tibari Kantour et Valérie Herbin, quant à eux, décident d’abolir toute lisibilité en intégrant des caractères dans la toile, de façon dissimulée, créant ainsi une écriture secrète invitant à la méditation et à l’interprétation spirituelle.   Les œuvres de Jean-Henri Compère et Daniel Johnson insufflent un souffle d’orient à travers des moucharabiehs, treillis communément de tradition arabo-andalouse, sur acier et sur toile. Hélène Brugnes nous entraîne pour sa part dans l’abstraction à travers des photographies où des signes singuliers émergent du flou, comme des formes mystérieuses qui surgissent de l’invisible.   Enfin, Sandie Brischler propose une approche différente, plus rudimentaire. Elle s’intéresse à la trace, à la ligne et au geste graphique dans toute son amplitude, immortalisant ainsi la force expressive du signe. Cette exposition s’engage à vous inviter à deviner le sens caché de chaque signe et de chaque tracé à travers son essence. Une valse à interpréter, à ressentir et à découvrir.