Les mesures prises depuis quelque temps par le gouvernement ciblant particulièrement les ménages de la classe moyenne trouvent aujourd’hui toute leur justification.
Dans la dernière enquête du HCP au sujet du niveau de vie des ménages, réalisée entre mars 2022 et mars 2023, il a été clairement établi, statistiques à l’appui, que sur la période allant de 2014 à 2022, les ménages des classes dites intermédiaires ont été les plus grands oubliés des politiques publiques. Ces dernières se sont souvent focalisées sur les catégories de populations les plus vulnérables qui, certes, étaient plus en situation d’urgence et de détresse.
Du coup, et comme l’indique l’enquête, les couches les plus pauvres ont vu globalement leur niveau de vie progresser entre 2014 et 2022 alors que la classe moyenne n’a pas pu autant bénéficier ni des fruits de la croissance ni des politiques de redistribution. Or, toutes les analyses démontrent depuis des décennies que l’un des principaux moteurs de la croissance économique au Maroc n’est autre que la consommation intérieure, plus particulièrement celle des ménages.
Et la majeure partie de cette consommation est le fait de la classe moyenne ne serait-ce que pour des considérations d’ordre démographique. Donner du pouvoir d’achat aux ménages de cette classe intermédiaire, comme à travers la dernière refonte du barème de l’IR par exemple, se traduira mécaniquement par la réinjection d’importants volumes de liquidité dans l’économie et, in fine, par de la croissance. Et ce n’est que justice…