Cet événement a rassemblé des experts, des décideurs et des acteurs de la société pour échanger des idées, de partager des pratiques exemplaires et de proposer des solutions innovantes, afin de pouvoir faire face à la sécheresse croissante et à la raréfaction des ressources en eau.
Le Maroc poursuit ses engagements à travers de grands projets et actions tels que la construction de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer et des programmes d’économie d’eau afin de pouvoir faire face à une crise hydrique sans précédent. C’est du moins ce qui ressort de la deuxième édition du colloque international sur la résilience et adaptation aux catastrophes naturelles (RACN2), dont les travaux ont eu lieu, les 25 et 26 octobre, à Tanger, sous le thème «La sécheresse et le stress hydrique dans un contexte de changement climatique : enjeux et stratégies de renforcement de la résilience». Initié par l’Observatoire national de la biodiversité, cet événement visait à contribuer au «renforcement de notre résilience face à la sécheresse croissante et à la raréfaction des ressources en eau. Il s’inscrit dans une dynamique collective visant à répondre aux préoccupations de notre époque, en intégrant des solutions novatrices pour la gestion de l’eau», a affirmé Hind Cherkaoui Dekkaki, vice-présidente de l’Université Abdelmalek Essaâdi (UAE), l’un des principaux partenaires de cette deuxième édition.
L’intervenante a poursuivi que dans son discours prononcé à l’occasion du 25ème anniversaire de son accession au Trône de ses Glorieux Ancêtres, SM le Roi Mohammed VI a mis l’accent sur la nécessité d’un nouveau plan national de l’eau, appelant à la mise en œuvre diligente de choix durables et intégrés pour faire face à ces enjeux. Conformément aux Hautes orientations royales encourageant «une approche proactive en matière de préservation de l’environnement, cet événement souligne notre engagement envers des pratiques durables et une gestion responsable de nos ressources naturelles», a-t-elle fait savoir.
De son côté, Mohamed Chaoui, directeur général de la Régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité de la province de Larache (RADEEL), a fait part qu’au niveau mondial, environ 2,6 milliards de personnes vivent sous un stress hydrique sévère. A l’échelle nationale, «le Maroc entre dans sa sixième année consécutive de sécheresse, avec des barrages ne remplissant qu’à 25% de leur capacité et une surexploitation des nappes phréatiques», a-t-il expliqué.
M. Chaoui a fait savoir que cette situation affecte tous les secteurs de l’économie et appelle à une gestion rigoureuse et anticipative des ressources en eau. «La RADEEL a, quant à elle, mis en place une stratégie proactive, en parfaite adéquation avec les Hautes orientations royales et les stratégies nationales, pour répondre aux défis du stress hydrique», a-t-il dit.
Parmi les experts, les acteurs associatifs et les représentants des partenaires institutionnels participants, Jeannette Prétot, présidente fondatrice de l’ambassade de l’eau, a parlé de la bonne gouvernance et l’importance de la concertation et de la bonne gestion de l’eau pour la paix sociale. «La bonne gouvernance implique une répartition de l’eau fondée sur les besoins réels, sans favoritisme. Les autorités locales et nationales ont la responsabilité d’adopter des politiques de gestion de l’eau qui privilégient les droits de tous, en particulier des populations les plus vulnérables. Un cadre de gouvernance bien structuré, transparent et participatif, où chaque voix est entendue et chaque acteur est impliqué», a-t-elle précisé.
Notons que lors de cette deuxième édition, les débats ont porté sur les thèmes «Sécheresse et changement climatique : vers une compréhension intégrée des phénomènes», «Stress hydrique : enjeux actuels et futurs», «Impacts environnementaux et socio-économiques de la sécheresse» et «Atténuation, adaptation, résilience et objectifs de développement durable».