Se référant à la tutelle, la production éolienne a affiché en 2023 une progression de 22% comparé à une année auparavant passant ainsi de 5.356 GWh en 2022 à 6.546 GWh. La production de source hydraulique a en revanche baissé de 24%.
Les trois prochaines années seront marquées par une accélération du rythme des investissements dans le secteur énergétique. Le flux des investissements devrait grimper de 4 milliards de dirhams par an à 15 milliards de dirhams d’ici 2027. De même, la capacité d’accueil totale des énergies renouvelables devrait atteindre environ 7.236 MW pour la période 2024-2028, répartie entre 2.668 MW pour les énergies éoliennes et 4.568 MW pour les énergies solaires. Ces prévisions viennent conforter les ambitions du Maroc d’intensifier le déploiement de ses projets d’énergies renouvelables.
A fin août 2024, la capacité électrique installée à partir de sources renouvelables a atteint 5.304 MW, représentant 44,3 % de la puissance électrique totale installée. Selon les données disponibles, la capacité installée d’électricité éolienne a franchi, l’année dernière, un seuil historique de 1.858 MW dépassant pour la première fois celle de l’hydroélectricité (1.770 MW). Elle devient ainsi la principale source d’énergie renouvelable en termes de capacité installée.
Se référant à la tutelle, la production éolienne a affiché en 2023 une progression de 22% comparé à une année auparavant passant ainsi de 5.356 GWh en 2022 à 6.546 GWh. La production de source hydraulique a en revanche baissé de 24%. Il ressort par ailleurs que la performance du segment éolien s’est consolidée à fin juillet 2024. Sa production a atteint sur ladite période les 5.708 GWh, en progression de 64% par rapport à une année plus tôt.
Pour ce qui est de la production de gaz naturel, elle devrait augmenter dans les prochaines années. Cette anticipation tient compte de la série de découvertes récentes. A l’heure actuelle, la production gazière du Maroc est limitée aux champs de Meskala et du Gharb, soit un total annuel d’environ 100 millions de mètres cubes. Cette production devrait être renforcée dans l’avenir grâce aux projets structurants à l’instar de ceux de Tendrara, Anchois et, dans une moindre mesure, Loukkos. Il est à noter qu’un protocole d’accord stratégique a été conclu en mars dernier portant sur le lancement d’un programme de développement durable des infrastructures gazières, étendu sur plusieurs années. Sa mise en œuvre s’inscrit dans la continuité de l’engagement du Maroc à renforcer sa souveraineté énergétique, à décarboner son économie et à améliorer sa connectivité avec les marchés régionaux et mondiaux.
L’idée étant d’établir au niveau national plusieurs points d’entrée pour l’importation de gaz naturel liquéfié, ainsi que des infrastructures pour le stockage et le transport du gaz naturel. Parmi les objectifs fixés figure également l’amélioration de la coordination entre les pouvoirs publics pour accélérer la mise en place d’infrastructures gazières durables. On note également des avancées notables du déploiement du gazoduc Maroc-Nigeria. Il sera procédé à la création par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) d’une société de projet. Cette entité est chargée de coordonner le financement, la construction et les opérations de cette infrastructure clé, ainsi que de mobiliser les bailleurs de fonds internationaux. Notons que les études détaillées du projet, comprenant l’analyse de faisabilité et l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire (FEED), ont été complétées, marquant une étape décisive dans son avancement.