Mohamed El Kettani, CEO-Attijariwafa Bank
Romuald Djabioh
Au cours de cette 3è édition de l’AFIS organisée à Casablanca durant deux jours successifs, notamment du 9 au 10 décembre, Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank, a souligné l’importance de cet événement.
« Cette rencontre offre l’opportunité aux participants, notamment les institutions financières, de mieux se connaître et de discuter des enjeux actuels du système bancaire et financier en Afrique. Comme nous le savons tous, notre continent fait face à des défis majeurs, notamment en matière d’investissements dans les infrastructures. On estime que les besoins en infrastructures pour l’Afrique d’ici 2030 s’élèveront à environ 1200 milliards de dollars. Cela illustre l’ampleur des besoins en financement, mais aussi les problématiques liées au changement climatique, qui affecte profondément le continent, et les solutions à apporter pour y faire face », a-t-il déclaré en marge de l’événement.
« Le troisième point important concerne l’accompagnement de l’industrialisation du continent africain, afin de renforcer la chaîne de valeur et transformer les matières premières sur place, plutôt que de les exporter sous forme brute. Il s’agit donc de savoir comment financer ces projets industriels de consommation », a-t-il ajouté.
« Le quatrième défi porte sur l’inclusion, notamment l’intégration des citoyens africains dans le secteur bancaire, et sur la manière de démocratiser l’accès au financement pour les petits porteurs de projets, les entrepreneurs, ainsi que pour les femmes africaines. Comme nous le savons tous, les femmes africaines sont extrêmement dynamiques sur le continent, particulièrement dans le secteur informel. Comment soutenir ces forces vives et les faire passer du secteur informel au secteur formel ? », a-t-il expliqué davantage.
Abondant dans ce sens, il a souligné l’importance des sujets abordés. « Comme vous pouvez le constater, les thématiques traitées durant ces deux journées sont d’une grande importance. Il est essentiel que les banques africaines, les acteurs du marché des capitaux, les fintechs, les gouvernements et les banques centrales puissent dialoguer, débattre et formuler des propositions afin de faire progresser notre continent. L’Afrique a besoin de ces banques panafricaines. »
« Le retrait des grandes banques internationales du continent souligne la nécessité de faire émerger, voire renforcer, les banques panafricaines, afin qu’elles soient suffisamment solides et robustes pour accompagner la transformation de notre continent », a-t-il conclu.
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