Le CESE appelle à une stratégie nationale d’usage et de développement de l’IA

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé à l’élaboration d’une stratégie nationale d’usage et de développement de l’intelligence artificielle (IA) qui soit au diapason des ambitions du Royaume. Cette stratégie devrait permettre la mise en place d’un écosystème favorisant la généralisation de l’utilisation de l’IA au niveau national et la création des conditions […] The post Le CESE appelle à une stratégie nationale d’usage et de développement de l’IA appeared first on La Nouvelle Tribune.

Le CESE appelle à une stratégie nationale d’usage et de développement de l’IA
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Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé à l’élaboration d’une stratégie nationale d’usage et de développement de l’intelligence artificielle (IA) qui soit au diapason des ambitions du Royaume. Cette stratégie devrait permettre la mise en place d’un écosystème favorisant la généralisation de l’utilisation de l’IA au niveau national et la création des conditions idoines pour construire une industrie nationale de l’IA à l’horizon 2030, a souligné le président du CESE, Ahmed Réda Chami, devant le Groupe de travail thématique temporaire sur « l’intelligence artificielle » à la Chambre des représentants, réuni mardi, indique le CESE dans un communiqué. En présentant l’avis du Conseil sur « L’intelligence artificielle au Maroc : Quels usages et quelles perspectives de développement ? », M. Chami a souligné l’importance croissante de l’IA dans la dynamique de transformation numérique, à la faveur de sa contribution aussi bien au développement des secteurs productifs qu’à la vie des sociétés et de par son impact dans l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation. Citant plusieurs études, le président du CESE a relevé que l’IA pourrait augmenter de 14% le Produit intérieur brut (PIB) mondial à l’horizon 2030. A côté de ces opportunités, M. Chami a mis en exergue les défis pertinents posés par l’IA, particulièrement les risques en rapport avec la gestion des données à caractère personnel, la protection de la propriété intellectuelle ou encore la disparition de certains métiers et fonctions. Présentant les conclusions de cet avis, Amine Mounir Alaoui, membre du Conseil, a affirmé que le Maroc dispose d’un potentiel important lui permettant de se positionner favorablement dans le domaine de l’IA, notant en revanche que plusieurs obstacles entravent ce progrès. M. Alaoui a cité, à cet égard, l’absence d’un cadre réglementaire propre à l’IA et les difficultés auxquelles font face les startups spécialisées dans l’IA pour l’accès au financement, en raison de la non conformité des critères de financement avec leurs besoins spécifiques, en plus du manque de ressources humaines formées et qualifiées. S’agissant de ses recommandations pour un usage large et responsable de l’IA, le CESE a appelé, dans son avis à l’élaboration d’une stratégie nationale d’utilisation et de développement de l’Intelligence artificielle (IA) au diapason avec les ambitions du Royaume. Cette stratégie vise à mettre en place un écosystème qui favorisera la généralisation de l’utilisation de l’IA au niveau national et à créer les conditions pour construire une industrie nationale de l’IA à l’horizon 2030, a souligné le président du CESE, Ahmed Réda Chami, devant le Groupe de travail thématique provisoire sur « Intelligence artificielle » à la Chambre des représentants lors de sa réunion tenue mardi. En présentant l’avis du Conseil sur  » L’intelligence artificielle au Maroc : Quels usages et quelles perspectives de développement ? », M. Chami a souligné l’importance croissante de l’IA dans la dynamique de la transformation numérique, soit à travers sa participation dans le développement des secteurs de production, ou dans la vie des sociétés, grâce à son impact dans l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, de santé et d’éducation. A cet égard, M. Chami s’est référé à plusieurs études qui tablent sur une augmentation du PIB, grâce à l’IA, estimée à 14% en 2030. Face à ces opportunités, M. Chami a mis en exergue les défis pertinents posés par l’IA, particulièrement les risques en rapport avec la gestion des données à caractère personnel, la protection de la propriété intellectuelle, en plus de différentes questions inhérentes à la disparition de certains métiers et fonctions. Dans sa présentation des conclusions de cet avis, le membre du Conseil Amine Mounir Alaoui a affirmé que le Maroc dispose des qualifications requises pour se positionner favorablement dans le domaine de l’IA, néanmoins, plusieurs obstacles entravent ce progrès, dont notamment l’absence d’un cadre organisationnel propre à l’IA, la lenteur dans l’ouverture des données publiques, ainsi que les difficultés dont font face les entreprises émergentes spécialisées dans l’IA en matière d’accès au financement, en raison de la non conformité des critères de financement avec ses besoins propres, en plus de la carence des ressources humaines formées et qualifiées, a t-il expliqué. Dans ce contexte, le CESE a élaboré une série de recommandations, dont la révision de la loi n° 09.08 relative à la protection des données personnelles, afin d’y intégrer les exigences spécifiques liées à l’utilisation et à la génération de données par l’IA. Cette révision permettrait d’assurer la conformité de la loi avec les normes internationales et de promouvoir l’utilisation rationnelle de l’IA dans les secteurs public et privé, à travers un plan de soutien pour aider spécifiquement les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE-PME) à se former et à accéder aux ressources financières, matérielles et logicielles nécessaires. Le CESE propose en outre d’élargir l’accès aux données publiques, de faciliter l’acquisition de données fiables et d’améliorer leur interopérabilité. Il recommande également la création d’un fonds d’investissement conjoint entre les secteurs public et privé, dédié à l’innovation dans le domaine de l’IA et d’autres technologies numériques avancées. De plus, des incitations fiscales pourraient être mises en place pour soutenir les entreprises, notamment les TPE-PME, qui exploitent l’IA pour améliorer leur productivité ou qui collaborent avec le secteur de la recherche en IA, suggère le CESE. Par ailleurs, le Conseil souligne la nécessité d’adapter les dispositions de la Charte de l’investissement et ses textes d’application pour mieux répondre aux particularités des startups actives dans le domaine de l’IA. Il préconise également le développement d’un modèle de langue souveraine marocaine multimédia (écrit et oral), accessible à tous les citoyens, indépendamment de leur niveau d’éducation et de la langue nationale parlée (amazigh ou dialecte marocain). Les autres recommandations formulées par le CESE portent sur l’intégration systématique de la formation en IA dans l’offre d’éducation et de formation nationale et le renforcement des programmes d’enseignement supérieur dédiés à l’IA dans les universités et écoles spécialisées. Parallèlement, le Conseil souligne la nécessité de combler le déficit en formateurs dans ce domaine en permettant aux compétences scientifiques, notamment en mathématiques, de bénéficier d’une formation en IA. 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