Le ministre Abdoulaye Diop sur Medi1 après avoir été reçu par le Roi Mohammed VI : "Dès le depuis, le Mali, le Burkina et le Niger ont marqué leur adhésion totale à l'initiative Atlantique pour le Sahel"

"Cette coopération Sud-Sud est une nécessité aujourd'hui pour nos pays parce qu'ils présentent la même caractéristique physique et géographique

Le ministre Abdoulaye Diop sur Medi1 après avoir été reçu par le Roi Mohammed VI : "Dès le depuis, le Mali, le Burkina et le Niger ont marqué leur adhésion totale à l'initiative Atlantique pour le Sahel"
   maliweb.net
Juste après l'audience accordée par le Roi Mohammed VI aux trois ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel à savoir le Mali, le Burkina et le Niger, le ministre Abdoulaye Diop s'est prêté aux questions de la chaîne marocaine Medi1 où il évoque le message de solidarité exprimé par le Roi Mohammed VI et surtout la coopération Sud-Sud et l'initiative royale pour l'Atlantique.  Suivez l'interview.  Medi1 : Est-ce que vous pouvez revenir sur cette audience ou le message de solidarité exprimé par la Majesté le Roi Mohammed VI ? Abdoulaye Diop : Nous avons l'insigne honneur les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des Alliance des Etats du Sahel à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Mali d'être reçus dans le cadre de la relation de fraternité d'amitié qui existe si heureusement entre le Royaume du Maroc et nos trois pays. Nous devons dire que cela a été un geste politique important pour nous pour plusieurs raisons. D'abord, ce geste s'inscrit dans le cadre des relations séculaires entre le Maroc et nos trois pays, aussi au plan politique parce que le Maroc a été un de ces pays qui a toujours privilégié le dialogue, l'écoute, le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, mais surtout qu'il a fait confiance au génie propre de nos peuples pour pouvoir identifier et trouver de solutions aux problèmes que nous rencontrons. Sur le plan économique, aussi nos pays entretiennent des relations très fortes dans le domaine des infrastructures, du commerce, de l'affaire sociale, la santé, le secteur bancaire et plusieurs secteurs d'activités. Les activités économiques entre nos pays et le Maroc sont très intenses. Avec cette audience, nous retenons l'intérêt de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour cet espace, mais aussi sa compréhension très net de fait que le destin du Maroc est aussi lié au destin de ces pays du sahel que nous représentons et qu'il est important de travailler ensemble pour renforcer les relations économiques mais aussi pour promouvoir la paix et la stabilité. C'est dans ce contexte que nos pays saluent et valorisent de fait que cet entretien soit centré également sur une des initiatives phares de Sa Majesté qui concerne la façade Atlantique qui permet aussi de favorise l'accès de nos pays à des infrastructures de qualités, mais surtout de les connecter au marché mondial. Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi la coopération Sud-Sud est aussi précieuse pour les pays du Sahel ? Cette coopération Sud-Sud est une nécessité aujourd'hui pour nos pays parce qu'ils présentent la même caractéristique physique et géographique, et même sur le plan social et culturel, nos pays sont assez proches et nous faisons face au même défi. Il est extrêmement important que nous puissions nous donner la main pour pouvoir renforcer les capacités et partager les expériences. Vous savez, la coopération ou l'aide au développement existait depuis des années, ce qui est important ce n'est pas la somme de ressource financière qu'on transfère, mais surtout la possibilité pour les pays de pouvoir travailler de façon solidaire et de pouvoir à prendre les expériences des uns et des autres. Ce qui est encore important, c'est de pouvoir rallier les considérations économiques aux considérations politiques parce qu'aujourd'hui, il devient évident de la sécurité au Sahel dépend aussi de la paix et de la stabilité du Maroc. Pour ces raisons, nous estimons que ce type de coopération est à valoriser. Cette coopération Sud-Sud s'inscrit dans le souci pour nos pays de nous prendre en charge et de compter sur nous-mêmes d'avancer de façon solidaire dans le cadre d'un monde de plus en plus globalisé. En quoi la façade Atlantique représente-t-elle un levier stratégique pour le développement de la région du Sahel et en particulier du Mali ? Dès le depuis, nos trois pays à savoir le Mali, le Burkina et le Niger ont marqué leur adhésion totale à cette initiative parce que nous voyons quelque chose d'important, c'est un moyen pour nos pays de pouvoir accéder à l'Atlantique, mais aussi à travers des infrastructures maritimes de qualité, mais aussi à l'ensemble de plateforme logistique de pointe dont dispose le Royaume du Maroc pour permettre à nos pays de pouvoir nous connecter au marché mondial. Cette initiative, nous estimons qu'elle est importante dans la mesure où elle s'inscrit en droite ligne de la vision de nos chefs d'Etat à savoir le général d'armée Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré et le général d'armée Abdourhamane Tiani, dans le cadre de leur vision à la fois d'améliorer les conditions de vie de nos populations, mais aussi de pouvoir faciliter l'accès de nos pays au marché international à nos fondant particulier sur la mise en place des projets structurants et d'infrastructure qui permette d'aller vers une transformation structurelle de nos économies vers une industrialisation. L'ensemble de ces éléments nous paraissent être comme des éléments stratégiques, mais cet investissement est naturellement complémentaire de tout ce qui se fait déjà dans notre région depuis l'annonce de l'initiative. Je dois dire que le Maroc n'est pas venu nous voir avec le projet clé à main, les grandes lignes de cette initiative nous a été présentés, nous l'avons discuté à un niveau ministériel et ensuite nos équipes techniques se sont rencontrés à plusieurs reprises et ce travail technique se poursuit pour pouvoir aller à une concrétisation de cette initiative en accord avec d'autres partenaires et acteurs internationaux. Un dernier mot sur cette initiative atlantique et l'impact qu'elle a sur l'intégration régionale et du co-développement dont vous venez de parler ? Il est évident que l'Afrique aujourd'hui fait face à de nombreux défis qui exigent que nous puissions aller aussi vers le co-développement, c'est-à-dire concevoir nos défis ensemble, concevoir nos réponses ensemble et travailler afin de créer la prospérité entre nos pays. Nous pensons que cette initiative donne cette possibilité. Elle est aussi cohérente des efforts qui sont en cours au niveau des Etats du Sahel pour aller vers des projets structurants, vers une intégration économique et commerciale et vers une plus grande intégration de notre espace, c'est-à-dire connecter cet espace via des infrastructures énergétiques, des infrastructures de transports, des infrastructures des communications au reste du marché mondial. Nous connaissons la qualité des plateformes technologiques et commerciales qui existent au niveau du Maroc. Et nous pensons que travailler ensemble, nous pourrons créer et profitant du dynamisme économique du Maroc qui est déjà présent dans les différents segments économiques de nos pays que nous pourrons ensemble mettre en place de modèle d'intégration au niveau de notre espace sous-régional, mais aussi pouvoir profite du marché mondial pour écouler les produits industriels ou d'autres produits primaires.                                    Interview transcrite par la Rédaction