Communiqué du bureau politique : Rejetant le projet de loi organique relatif au droit de grève
Le PPS demande au gouvernement de prendre des mesures avec un impact concret pour lutter contre la flambée des prix et préserver le service public
Vibrant hommage à feu Saïd Idbaâli
Au début de sa réunion du mardi 3 décembre 2024, le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme s’est recueilli sur l’âme du défunt camarade Saïd Idbaâli, membre du Comité central du parti et député de la province d’Essaouira, que Dieu l’ait en Sa sainte miséricorde.
Il a également évoqué les qualités et les mérites du regretté militant, connu pour son amour de la patrie, sa défense des causes des citoyennes et des citoyens, ainsi que pour sa fidélité au parti et son engagement politique. Des qualités qui lui ont valu une place particulière et distinguée au sein de son parti et dans toutes les institutions où il a exercé des responsabilités représentatives pendant de longues années.
En cette douloureuse circonstance, le bureau politique a renouvelé ses condoléances et sa compassion à la famille du défunt, à ses proches et amis ainsi qu’à l’ensemble des camarades, en particulier dans la province d’Essaouira.
Le PPS rejette le projet de loi organique relatif au droit de grève en commission parlementaire, dans l’espoir que le gouvernement reviendra à une approche démocratique, sociale et respectueuse des droits humains au cours des prochaines étapes de la procédure d’adoption
Le bureau politique a abordé les débats sur le projet de loi organique relatif au droit de grève à la Chambre des représentants. À cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme souligne qu’il avait effectivement agi sur la base des bonnes attentes suscitées par les déclarations et démarches préalables de concertation, qui laissaient espérer l’élaboration d’une loi avancée sur le droit de grève, en phase avec son époque et conforme aux recommandations du Conseil national des droits de l’homme et du Conseil économique, social et environnemental.
Cependant et avec regret, le Parti du Progrès et du Socialisme a constaté, en toute objectivité, que la séance de la Commission parlementaire des secteurs sociaux qui a été consacrée à l’examen et à l’adoption des amendements a été marquée par un recul évident du gouvernement concernant l’approche de ce texte législatif très important, fondée sur un élan véritablement démocratique et social auquel le parti aspirait. Car, au contraire, le gouvernement a adopté une approche globalement restrictive et conservatrice, malgré quelques aspects positifs qui, en substance, restent en deçà des attentes.
Par conséquent, le groupe parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme a voté contre le projet de loi organique relatif au droit de grève, en espérant que le gouvernement reviendra à une approche politique, respectueuse des droits humains et avancée, que ce soit lors de la séance plénière à la Chambre des représentants, ou au cours de l’examen du texte à la Chambre des conseillers, ou encore lors de la deuxième lecture à la Chambre des représentants.
A cet égard, le bureau politique a loué les efforts du groupe parlementaire du parti ainsi que la pertinence et la portée des amendements qu’il a proposés et dont la plupart ont été rejetés par le gouvernement. Des amendements qui visaient à contribuer à faire de ce texte législatif important, aux dimensions sociétales et qui a été longuement attendu depuis des décennies, un texte équilibré, fondé sur des principes et dispositions démocratiques et de respect clair des droits humains, conformément à l’esprit de la Constitution et aux normes universellement reconnues, à même de garantir le droit constitutionnel de grève en tant que forme d’expression pacifique et civilisée, d’élargir sa définition, et d’assurer une protection juridique aux grévistes, loin de toute restriction inutile ou d’approches conservatrices et fermées.
Le PPS demande du gouvernement de prendre des mesures avec un impact concrèt pour lutter contre la flambée des prix et préserver le service public
Par ailleurs et dans le cadre du débat autour du projet de loi organique relatif au droit de grève, le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme souligne que cet important sujet doit s’inscrire dans le cadre d’un contrat social basé sur le rétablissement de la confiance entre les différentes composantes de la société, dans les entreprises et le service public, en plus de la nécessité pour le gouvernement d’accorder une attention particulière à la situation de toutes les catégories sociales, en particulier les catégories vulnérables et la classe ouvrière, particulièrement aux niveaux des droits matériels, professionnels, moraux et syndicaux.
Dans ce cadre, le Parti du Progrès et du Socialisme réitère sa demande au gouvernement de prendre des mesures fortes et ayant un impact positif et tangible sur le pouvoir d’achat des Marocains, de nature à mettre effectivement un terme à la hausse vertigineuse et continue des prix ainsi qu’à l’augmentation constante du coût de la vie.
A cet égard, le bureau politique a évoqué un certain nombre d’indicateurs et de démarches qui suscitent de réelles craintes quant à l’avenir du secteur public et le sort des services essentiels sous ce gouvernement, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, et des services d’eau et d’électricité.
En conséquence, le Parti du Progrès et du Socialisme souligne de nouveau la nécessité de préserver le rôle stratégique de l’État comme locomotive de développement, particulièrement dans les secteurs vitaux, aux côtés d’un secteur privé responsable et complémentaire, ainsi que sur la nécessité de sauvegarder le service public, et d’entreprendre les réformes requises dans le secteur public pour garantir sa qualité, son efficacité, sa modernisation, sa gestion démocratique et sa bonne gouvernance dans le but de garantir un accès équitable, juste et effectif aux services qu’il doit fournir. Le Parti du Progrès et du Socialisme restera extrêmement vigilant sur le plan politique pour défendre cette vision et cette approche.
Les positions du parti concernant les derniers développements en Palestine, en Syrie et au Liban
D’autre part, le bureau politique a réitéré sa condamnation ferme des crimes de guerre que continue de commettre l’entité sioniste contre le peuple palestinien, notamment à Gaza, en toute impunité, y compris la famine, les tueries et les destructions.
Il a également souligné la nécessité et l’urgence pour l’ensemble de la communauté internationale d’assumer pleinement ses responsabilités en appliquant la décision de la Cour pénale internationale ordonnant l’arrestation du Premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahou, et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, et pour mettre fin à l’agression sioniste barbare, garantir la protection du peuple palestinien, isoler l’entité sioniste au niveau international, suspendre son adhésion à l’ONU, lui imposer des sanctions sévères, cesser de lui fournir tout soutien et suspendre toutes les formes de normalisation avec elle par tous les États, y compris par notre pays, jusqu’à l’arrêt complet de la guerre de génocide en Palestine et la reconnaissance de tous les droits nationaux légitimes du peuple palestinien.
Dans le sillage des positions positives exprimées par le dernier sommet des pays arabes et islamiques, ainsi que des messages clairs contenus dans la lettre royale à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Parti du Progrès et du Socialisme réitère son appel à tous les États arabes pour qu’ils prennent des mesures et des initiatives conjointes, fortes et fermes, en vue d’exercer la pression nécessaire pour ouvrir les passages permettant l’acheminement des aides humanitaires vers Gaza et l’ensemble des territoires palestiniens, et pour imposer l’arrêt de la guerre ignoble contre la Palestine.
Par ailleurs, le Parti exprime sa profonde inquiétude face aux menaces pesant sur l’accord de cessez-le-feu au Liban, en raison des agissements de l’entité sioniste qui a prouvé, à chaque fois, qu’elle ne se souciait du respect d’aucun accord ou engagement quel qu’il soit.
Le bureau politique a également abordé les graves développements survenus en Syrie, exprimant sa condamnation de toutes les ingérences étrangères, qui menacent la souveraineté de la Syrie et son intégrité territoriale, et son soutien aux aspirations légitimes du peuple syrien à la démocratie, à la liberté, à la stabilité, à la paix et au développement.
Appel à l’inscription sur les listes électorales
À l’occasion de l’ouverture de la révision annuelle des listes électorales générales, qui se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2024, le bureau politique exhorte toutes les citoyennes et tous les citoyens non-inscrits, en particulier les jeunes, à se rendre massivement pour s’inscrire sur les listes électorales, dans le but d’acquérir le droit de vote, dans la perspective de participer de manière consciente et significative et de contribuer à l’émanation de la volonté populaire dont sont issues les institutions élues à tous les niveaux et genres et de contribuer au changement en pesant sur les politiques publiques.
Le bureau politique appelle également toutes les sections du parti, ses organisations et secteurs professionnels, ainsi que toutes les militantes et tous les militants, à s’impliquer pleinement dans cette opération citoyenne et à se mobiliser pour son succès en prenant toutes les initiatives possibles en ce sens.
Vie du parti : Activités, programme de travail et préparation de la réunion du Comité central
Concernant la vie du parti, le bureau politique a décidé de tenir la 5ème session du Comité central le samedi 21 décembre 2024 à Rabat, appelant toutes les militantes et tous les militants à se mobiliser pour assurer le succès de cet événement politique, de grande envergure, et organisationnel important.
Le bureau politique a également loué le succès des activités organisées la semaine dernière, parmi lesquelles la contribution du Secrétaire général au nom du parti à la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, la 3ème rencontre régionale autour du « Système de l’éducation, de l’enseignement et de la formation » organisée à Fès et la rencontre ouverte organisée par la Fondation Ali Yata avec le camarade Abdelouahed Souhail à Casablanca.
Le bureau politique a également abordé les activités à venir, notamment la tenue du congrès régional du parti à Sidi Bernoussi, le samedi 7 décembre à partir de 16 heures, la conférence scientifique qu’organisera le Secteur des avocats du parti, le jeudi 5 décembre à partir de 17 heures au siège du parti à Rabat, autour de « La loi relative à l’indemnisation des accidents de la route et la nécessité de sa modification », en plus de la rencontre qui sera organisée par la Commission pour l’égalité et les droits humains du parti, en collaboration avec la section locale de Casablanca-Anfa, le vendredi 6 décembre, autour de la question de « La violence et ses effets sur les femmes et les enfants ».
Fait le mercredi 4 décembre 2024
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