Un virus insidieux semble s’être infiltré dans les rouages du système étatique marocain, laissant derrière lui des traces de blocages et d’inefficacité. Après avoir paralysé le secteur de l’enseignement supérieur sous l’ère de l’ancien ministre déchu, voilà que ce "syndrome Miraoui" contamine désormais le ministère de la Santé, mettant en péril la vie de milliers de citoyens. Un système de santé au ralenti voir à l’arrêt Le système de santé marocain, déjà sous pression, ne peut tolérer un ralentissement, encore moins un blocage prolongé. Pourtant, les faits sont accablants : Réserves de sang au bord du gouffre : Les stocks de sang au Maroc ne suffisent qu’à couvrir 4 à 5 jours de besoins. Dans ces conditions, la moindre interruption dans la collecte ou la production de dérivés sanguins met en danger des milliers de vies. Où en est l’Agence nationale du sang, censée fonctionner 24h/24 pour répondre à cette urgence vitale ? Pénurie de médicaments : Les malades peinent à trouver des traitements essentiels. L’industrie pharmaceutique nationale, pourtant dotée d’un potentiel énorme, est freinée par des délais interminables pour l’obtention des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM). Pendant ce temps, des usines capables de produire vaccins et médicaments à grande échelle attendent désespérément de tourner à pleine capacité, retardant ainsi l’ambition nationale de souveraineté médicamenteuse. Où sont les agences promises avec des projets structurant ? Sa Majesté le Roi a ordonné la création de trois institutions clés pour transformer le paysage sanitaire marocain : L’Agence nationale du sang : indispensable pour garantir une autosuffisance en produits sanguins. L’Agence nationale du médicament : cruciale pour planifier, réguler et booster l’industrie pharmaceutique et prévenir toute pénurie en médicaments. La Haute Autorité de la Santé (HAS) : essentielle pour piloter la régionalisation et assurer un accès équitable aux soins à tous les citoyens marocains Et pourtant, le constat est accablant : ces agences, censées être opérationnelles, restent engluées dans un immobilisme inquiétant. Des professionnels en colère Les professionnels de la santé, qu’ils soient médecins, pharmaciens ou infirmiers, expriment un sentiment d’abandon face à ce qu’ils perçoivent comme un "blocage inacceptable". Leur constat est unanime : le ministère actuel, dirigé par un non-professionnel de la santé, semble incapable d’impulser la dynamique nécessaire. Des questions sans réponses Monsieur le Ministre, où en êtes-vous avec ces agences créés sur ordre de Sa Majesté ? Quels sont vos plans pour mettre fin à cette inertie qui menace la santé des Marocains ? Comment expliquez-vous que, dans un secteur où chaque minute compte, le temps semble figé ? Le "syndrome Miraoui", c’est l’incarnation de l’inaction dans un contexte où le mouvement est une question de vie ou de mort. C’est dorénavant acté dans l’histoire politique du Maroc. Il est urgent d’agir, car le Maroc ne peut se permettre un système de santé au ralenti. La santé n’attend pas. Les citoyens non plus.