Les étudiants dénoncent l’absurdité managériale de l’Exécutif

Crise des facultés de médecine Khalid Darfaf Jamais dans l’histoire du Maroc, une  grève estudiantine n’a duré aussi longtemps comme celle des étudiants des facultés de médecine. Il faut dire qu’on est en face d’une grave crise qui traduit indéniablement l’incapacité de l’Exécutif à mener à bien sa mission, celle  de traiter les problèmes publics et en trouver des solutions. Selon plus observateurs, la démarche adoptée par le gouvernement pour gérer ce dossier brûlant exprime jusqu’à ce jour sa confusion totale. En faisant preuve d’un manque d’une culture de négociation et de dialogue ou en encore d’un je-m’en-foutisme inexplicable, le gouvernement a laissé trainer les choses. D’ailleurs, le passage du chef de département de tutelle, Abdellatif Miraoui, lors de la session des questions orales à la Chambre des Représentants n’a pas plu du tout à la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie.    Dans un communiqué rendu public, mercredi 22 octobre, cette instance a indiqué « qu’elle poursuit son action militante pour les 10 mois successifs et ce par le boycott ouvert de toutes les activités pédagogiques, que ce soit des cours théoriques, des examens ou des stages pratiques dans les centres hospitaliers. » En rétorquant au ministre qui a déclaré que le pourcentage du boycott n’a pas dépassé les 41% pendant la session d’octobre et que 60% ont rejoint les classes, la Commission des étudiants a précisé que le taux de boycott a atteint les 90% et même plus. Maintien du boycott « Le pari sur la faiblesse des rangs des étudiants est un pari qui a été voué à l’échec en plusieurs occasions», lit-on en substance dans le communiqué. Les étudiants ont ainsi mis en garde contre « toute ingérence visant à saper les efforts communs et à ramener le dossier au point de départ de la part de toutes les parties».  En plus de cela, ils exigent que « la décision de dissoudre les conseils et bureaux soit levée sans condition et l’annulation des sanctions prononcées à l’encontre des représentants des étudiants. » Dans l’optique de faire aboutir les revendications des étudiants, la Commission nationale a souligné que «  le boycott va se poursuivre jusqu’à la signature d’un procès verbal par toutes les parties concernées, y compris l’instance représentative des étudiants qui est un partenaire incontournable. » En termes plus clairs, « toute tentative de reprogrammation des examens sans aller au fond du problème, et sans implication du Comité national, sera considérée comme une tentative ratée et aura le même sort des mêmes mesures prises auparavant », prévient la Commission nationale. Elle a, en outre, appelé les étudiants à venir massivement pour soutenir les étudiants lors de la première audience de leur procès au Tribunal à Rabat, le mercredi 23 octobre. Tout en appréciant le rôle remplit par l’Institution du médiateur du Royaume afin de faire aboutir ce dossier, les étudiants médecins ont appelé cette dernière à assumer ses responsabilités et à clarifier sa position auprès de l’opinion publique nationale quant à l’absurdité managériale du gouvernement. L’article Les étudiants dénoncent l’absurdité managériale de l’Exécutif est apparu en premier sur ALBAYANE.