Dossier Samir
Khalid Darfaf
Le bureau syndical unifié de la Samir prévoit l’organisation d’un sit-in au siège de l’entreprise à Mohammedia, le 8 novembre prochain, apprend-on dans un communiqué rendu public par le syndicat national des industries des pétroles et gaz (SNIPG), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT).
Selon la même source, cette action protestataire a pour but le rétablissement des droits des salariés et retraités et la préservation de la raffinerie.
Tout en appelant l’ensemble des travailleurs à une mobilisation massive afin de réussir ce sit-in, le syndicat juge que le gouvernement n’a plus de prétextes pour soustraire à ses attributions, celle de sauver l’entreprise.
Autrement dit, l’Exécutif assume l’entière responsabilité quant à la situation catastrophique où se trouve aujourd’hui la Samir, explique le syndicat.
D’ailleurs, ajoute la même source, cette situation qui a permis au lobby des hydrocarbures à imposer son hégémonie sur le marché. Une situation qui trouve ses racines dans le processus de privatisation et le conflit des intérêts, rappelle le communiqué.
Afin de mettre fin à cette hémorragie, le syndicat a invité les décideurs des politiques publiques à revoir leur copie en vue de ressusciter la société et prendre conscience de la gravité du contexte international.
Comme quoi, la souveraineté énergétique passe, avant tout, par la conversation des dettes de l’Etat en actifs ou l’encouragement du secteur privé à l’acquisition de l’entreprise. Et ce n’est pas tout, étant donné que le syndicat de la CDT met également l’accent sur la possibilité de recourir à l’option de « l’auto-emploi » et ce sur la base de la coopération entre l’Etat, en tant que créancier principal, les salariés et les principaux créanciers publics et privés.
Des effets néfastes…
Il faut dire, précise le communiqué, que bien que la société puisse couvrir environ 70% des besoins pétroliers du pays, les effets néfastes découlant de l’arrêt permanent des activités de la raffinerie sont énormes, à commencer par la dégradation des moyens de production et l’augmentation du coût de la maintenance. A cela s’ajoute, le non remplacement des techniciens et ingénieurs qui partent en retraite et le manque de formation, ce qui laisse présager une impossibilité de redresser la situation à terme, explique le communiqué.
Par ailleurs, le syndicat a rejeté catégoriquement la politique d’atermoiement du syndic actuel chargé de la liquidation judicaire de l’entreprise.
En termes plus clairs, l’instance représentative des salariés appelle à ce que le syndic interagit positivement avec leurs revendications légitimes et insiste à ce que tous les salariés bénéficient de leurs droits contenus dans la convention collective en vigueur. Cela étant, le syndic est appelé à réappliquer le régime général des salariés et de payer les cotisations aux caisses de retraites, insiste le bureau syndical unifié.
Khalid Darfaf
L’article Les salariés organisent un sit-in pour leurs droits et la préservation de la raffinerie est apparu en premier sur ALBAYANE.